dimanche 15 juin 2014

REVOLUTIONS, LIBERTES, NATIONS, A L’AUBE DE L’EPOQUE CONTEMPORAINE (1)



 




 La révolution française : L’affirmation d’un nouvel univers politique




Quel nouvel univers politique et social naît de la diffusion des idéaux révolutionnaires à l’aube de l’époque contemporaine ?





Introduction : La Période humaniste conduit à deux évolutions divergentes en France qui vont finir par se rejoindre à la fin du XVIIIème siècle :

- D'un côté, la réflexion des Humanistes s'affine pour conduire à la philosophie des Lumières qui s'interroge sur la place de l'individu dans la société et sur l'existence de principes sociaux fondamentaux.

- D'un autre côté les guerres de religion et l'insécurité qu'elles génèrent, conduisent l'ensemble des membres de la société française à se tourner vers le Roi afin qu'il garantisse la sécurité de chacun. Ainsi, le pouvoir royal s'en trouve considérablement renforcé et crédibilisé, cela conduit à la monarchie absolue, considérée alors comme le meilleur régime politique par la plupart des sociétés européennes.




 
I. Comment naît une révolution ?


 En quoi la montée des idées de liberté et d’égalité en Amérique et en Europe, dans la dernière décennie du XVIIIème siècle, déclenche-t-elle la Révolution Française ?












 Quelles crises connaît l’Ancien régime en France à la Fin du XVIII° siècle ?


1. Le contexte

a) Une crise économique


Suite à des conditions météo défavorables, les récoltes sont insuffisantes, surtout en 1788. Les prix flambent et plongent le pays dans la disette. Agitation au printemps 1789.
b) Une crise sociale


Les paysans ne peuvent plus payer les impôts. Phénomène aggravé par les nobles qui remettent à l’ordre du jour certains impôts tombés en désuétude et monopolisent les charges dans les villes. Mécontentement de la paysannerie et de la bourgeoisie et remise en cause de la société d’ordres (Noblesse 1,5% ; clergé 0,5% et Tiers-Etat 98%)
c) Une crise politique


Important déficit (Dépenses supérieures aux recettes). Les tentatives de réforme de l’impôt échouent. Louis XVI manque d’autorité et Marie-Antoinette est détestée par la population française. Elle a mauvaise réputation (Amants, scandales financiers)

En mai 1789, Louis XVI décide de réunir les Etats Généraux (Assemblée de représentants des 3 ordres que le roi peut convoquer pour avis, dernière fois en 1614). Pour cela, 60 000 cahiers de doléances (Mémoires rédigés par paroisse contenant plaintes et espoirs) sont rédigés





2. Les acteurs



Possède
S’inquiète
Recherche
Roi
Pouvoir absolu
Des critiques à l’égard de son pouvoir
A les atténuer
Aristocratie
Des privilèges, peut faire pression sur le roi
De la montée en puissance de la bourgeoisie
Une partie du pouvoir politique
Bourgeoisie
Pouvoir économique
Dépenses du roi et de la noblesse
Pouvoir politique
Peuple
Rien
Progression des impôts
Manger à sa faim







Ces acteurs qui ont des aspirations différentes vont s’opposer, s’allier pour rechercher un système équilibré entre ces différents groupes. C’est la période révolutionnaire



 

II. Quelles sont les idées, les événements, les acteurs du processus révolutionnaire de 1789 à 1814 ? (Etude à travers les œuvres de Jacques-Louis David)


Comment les députés du Tiers Etat sont-ils devenus révolutionnaires ?


1. Une révolution politique

Le 5 mai 1789, les Etats généraux sont réunis à Versailles. Ils sont convoqués pour résoudre la grave crise financière, dans un contexte de contestation de la société d’ordre. Au départ, les députés ne sont nullement animés de l’intention de faire une révolution. L’ouverture des Etats Généraux suscite une querelle de procédure : Le Tiers Etat souhaite la réunion des trois ordres ainsi que le vote par tête, le vote par ordre donnant nécessairement la majorité au clergé et à la noblesse. Face au refus du roi, le Tiers Etat se proclama Assemblée nationale et appela les deux autres ordres à le rejoindre. Louis XVI fait fermer la salle de réunion des députés. Ces derniers se déplacent alors dans la salle du Jeu de paume. Le 20 juin 1789, ils prêtèrent serment de ne pas se séparer avant d’avoir rédigé une Constitution. Les circonstances ont fait que les députés sont progressivement devenus révolutionnaires.





2. Une révolution sociale
Comme le roi rechigne à reconnaître l’œuvre de l’assemblée, le peuple de Paris entre en révolution le 14 juillet 1789 en s’attaquant à un lieu symbolique. La violence fait alors son entrée dans le processus révolutionnaire. Ainsi, la révolution n’est pas liée à une simple application des idées des Lumières, mais résulte d’un processus dans lequel les événements et les hommes interagissent.

En province, durant l’été 1789, c’est la Grande peur. Les paysans brûlent les registres seigneuriaux qui contiennent les impôts. Le 4 août 1789, l’assemblée vote l’abolition des privilèges, qui sera suivi le 26 août 1789 par la DDHC. C’est la fin de la société d’ordre d’ancien régime.




3. Le divorce entre le roi et la Nation
- La peinture de David, le serment du jeu de paume, est inachevée victime de l’évolution de la Révolution

En effet, suite au serment du jeu de Paume et des événements de 1789, la monarchie absolue devient une monarchie constitutionnelle. (Création d’une constitution en 1791). Or le roi de France mène un double jeu : Il semble accepter mais utilise beaucoup son droit de veto.

Le 20 Juin 1791, le roi s’enfuit avec sa famille. Reconnu à Varennes, il est arrêté et ramené à Paris.

En 1791 Les divisions grandissantes entre les révolutionnaires ont mis fin au rêve de l’unité, de l’unanimité révolutionnaire représentée dans le tableau.



 Pourquoi l'échec de la 1ere République ?



- Le 20 avril 1792. Les Français déclarent la guerre à l’Autriche. Les Révolutionnaires veulent libérer les peuples étrangers de leurs princes. (Robespierre est contre car il pense qu’il faut d’abord consolider la Révolution) Louis XVI est d’accord car il espère qu’une défaite française lui rendra ses pouvoirs.

La guerre commence mal (Désertions des officiers nobles, manque d’expérience des soldats …)

- Craignant la trahison du roi, le 10 Août 1792 : PRISE DES TUILERIES par le peuple  Le Roi est suspendu de ses fonctions, arrêté et jugé

Une commune insurrectionnelle prend le pouvoir et décide l’élection d’une nouvelle assemblée au Suffrage Universel : c’est la CONVENTION. La République est proclamée le 21 Septembre 1792 et le 22/09 devient le jour de l’An I de la République



Le 21 janvier 1793, le Roi est guillotiné



Suite à la mort du roi la France est confrontée à de multiples problèmes

De 1792 à 1799, la France est constamment en guerre. La politique conquérante de la convention et l’exécution de Louis XVI a dressé toute l’Europe monarchique contre la France.

La convention décide la levée en masse de 300 000 soldats, mais avance des européens durant l’été 1793

La levée en masse rencontre des résistances come les Chouans en Vendée. Ils combattent pour Dieu et le Roi

Pour faire face aux différentes menaces, la Convention a désigné un comité de salut public, organe qui gouverne par décret, composé de 12 membres, en principe élus pour un mois. En fait, il est constamment dirigé par les mêmes hommes, principalement Robespierre. Ainsi, la constitution n’est pas appliquée car est mise en place une véritable dictature chargée de « sauver la Révolution », c’est la « Terreur » de septembre 1793 à juillet 1794




Conclusion : Les révoltes sont maîtrisées, les armées étrangères refoulées. Mais le bilan est lourd (des centaines de milliers de morts : Guerre civile, exécutions) et la suppression des libertés a contrecarré de fait la mise en place de la démocratie dans cette période. Le régime suivant, le Directoire, rétablit le suffrage censitaire



 

 




 L’Empire, la fin du cycle révolutionnaire ?

Contexte

Après la fin de la Terreur avec l’exécution de Robespierre le 27 juillet 1794 (9 thermidor an II), la République n’arrive pas à apporter la paix et la prospérité. Les hommes forts sont de plus en plus des généraux qui mènent la guerre victorieuse. L’opinion est lasse des troubles permanents. Ainsi, le coup d’Etat de Napoléon Bonaparte en 1799 (18 Brumaire an VIII) rassure.




Analyse :

Affirmation du pouvoir de Napoléon à qui tous les corps d’armée ont prêté serment et qui est mis en valeur par la composition du tableau.

Message : Nouvelle élite : Les dignitaires de l’Empire, rôle central de l’armée= Un tableau au service de la légitimité et des idées de Napoléon

= Justification de l’établissement de l’Empire : Bonaparte a rétabli la stabilité et la prospérité de la France dont l’auteur présente tous les aspects.

Les différents éléments qui composent le pouvoir impérial : Référence à l’empire romain et sa dimension militaire, reprise des héritages de la monarchie

= David est un artiste révolutionnaire qui se rallie à l’Empire et se met au service de la légitimité et des idées de Napoléon (Repose sur ses victoires militaires, sur l’héritage de la monarchie et sur le maintien de certains principes de la révolution).
Conclusion :

Jacques louis David, un parcours emblématique d’une génération. L’exemple de David est emblématique du parcours d’un grand nombre de révolutionnaires. Artiste « engagé », il est d’abord le chantre de l’unité nationale qui marque les premières années de la Révolution. Il se radicalise ensuite et soutient la Terreur comme député à la Convention. Il organise le culte des martyrs ainsi que les grandes cérémonies de l’époque. Sa carrière, interrompue par la chute de Robespierre, est relancée quand il se rallie à Napoléon Bonaparte dont il devient le peintre officiel. Son itinéraire sinueux voire contradictoire, symbolise ceux qui ont servi des régimes différents entre 1789 et 1815.



 







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