dimanche 27 avril 2014

LES ESPACES EXPOSÉS AUX RISQUES MAJEURS

LES ESPACES EXPOSÉS AUX RISQUES MAJEURS






Comment gérer les espaces soumis aux risques ? A quelles inégalités et conséquences les sociétés doivent-elles faire face ?





















Introduction : Qu’est-ce que le risque ?

Le risque est la mise en relation d’un aléa [Phénomène imprévisible, naturel (Avalanche, crue d’un fleuve…) ou technologique (Explosion d’une usine…)] et de la vulnérabilité d’une société (Population en zone inondable, dans un couloir d’avalanche…). Quand le risque se réalise, on parle de catastrophe.







I. A quels risques les sociétés sont-elles confrontées ?


A. Les risques naturels majeurs


1. Les risques climatiques aggravés par l’Homme



Ils concernent les régions intertropicales qui subissent chaque année le passage de cyclones pouvant faire des dégâts considérables : Nouvelle-Orléans en 2005.


Dans les régions tempérées, les inondations, les vagues de froid, la neige, la sécheresse, les incendies de forêt sont des catastrophes climatiques plus localisées

Aujourd’hui, le réchauffement planétaire inquiète. Même s’il est difficile de prévoir l’intensité et la vitesse du phénomène, les conséquences pourraient être nombreuses : Fonte des calottes glaciaires, montée eaux, intensification des cyclones. Ceci serait dramatique pour les régions comme le golfe du Bengale en Inde : Disparition zones agricoles.

L’installation humaine sur des sites vulnérables est aussi en cause : Lit majeur du fleuve dans la vallée du Rhône.




2. Les risques sismiques et volcaniques

Les séismes et les éruptions volcaniques sont liés aux mouvements de l’écorce terrestre : ceinture de feu du pacifique, écharpe Méditerranée Asie et rift africain Ils sont à l’origine des catastrophes naturelles les plus meurtrières (50% des décès liés à des catastrophes naturelles depuis 30 ans), 1 milliard d’êtres humains sont confrontés à ces risques qui concernent des zones très densément peuplées comme le Japon, la Californie. Ils restent imprévisibles et peuvent avoir des conséquences graves : tsunami, glissement terrain

B. Les risques liés aux activités humaines (= risques anthropiques)


1. Les risques industriels et technologiques



Depuis 2 siècles, les transports, l’industrialisation et les progrès technologiques ont permis le développement mais ont fait apparaître des risques nouveaux. Dans le domaine énergétique, les lieux de production (puits de pétrole), de transformation (Raffineries), les moyens de transport (Supertankers) constituent des dangers pour les populations, les infrastructures et l’environnement. Le nucléaire et la chimie sont potentiellement dangereux (AZF en 2001 à Toulouse, Fukushima en 2011))


Une réglementation publique existe en Europe pour prévenir ces risques (Directive SEVESO) mais la gestion mondiale reste difficile et les accidents sont inévitables.




2. Les risques sanitaires


L’accélération de la circulation des biens et des personnes à l’échelle planétaire est un facteur aggravant des épidémies. On parle de pandémie quand la diffusion est mondiale comme pour le SIDA




II. Pourquoi le Nord et le Sud ne sont-ils pas égaux face aux risques ?


A. Dans les pays développés : Gestion et prévention des risques




Les pays développés se sont engagés dans des politiques de prévention des risques dont l’objectif est de limiter la vulnérabilité des populations face aux catastrophes comme par ex les constructions antisismiques au Japon ou les systèmes de surveillance des cyclones en Floride. On joue sur l’ampleur de la catastrophe : secours, reconstruction et en dédommageant les personnes (Système d’assurances). Le nombre des victimes diminue mais le coût global des dommages augmente.

B. Dans les pays en développement : Des populations vulnérables




Les pays les plus pauvres sont ceux qui comptent le plus de victimes de catastrophes (98% des victimes de catastrophes naturelles dans le monde). Globalement situés dans la zone intertropicale et soumis à des catastrophes naturelles fréquentes, ces populations sont aussi confrontées aux risques urbains liés au sous-développement : eaux polluées, décharge sauvage (Abidjan en Côte d’Ivoire septembre 2006), usines sans contrôles. La croissance démographique et l’urbanisation galopante aggravent les bilans.

Les populations pauvres sont mal préparées et démunies face aux risques. Les secours sont lents et peu efficaces, l’aide internationale est inégale (Cf tsunami en Asie en 2004 et tremblement de terre au Pakistan en 2005). Les systèmes d’indemnisation n’existent pas.

C. Limiter les risques à l’échelle planétaire




Les risques et les catastrophes ne connaissent pas les frontières (Ex : Tchernobyl en 1986 ou Fukushima en 2011)

L’industrialisation, la pollution atmosphérique, la déforestation accentuent l’effet de serre et accélère l’élévation de la température moyenne sur terre. Ceci impose donc une gestion mondiale du risque qui reste très difficile. Le protocole de Kyoto, signé en 1997 est entré en vigueur en 2005 : les Etats signataires s’engagent à baisser de 5% leur émission de gaz à effet de serre à horizon 2008/2012. Les EU n’ont pas signé. (Responsable de 23% des gaz à effet de serre sur la planète) et l’échec a été constaté lors du sommet de Copenhague en décembre 2009







 


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