dimanche 7 octobre 2012

ST2S : HABITER, TRAVAILLER : LES ESPACES DU PEUPLEMENT ET DU TRAVAIL


I. Comment se répartit la population sur le territoire ?

A. Les « pleins » et les « vides » du territoire français
Population : Ensemble d’individus

Peuplement : Distribution des hommes sur un territoire

Territoire : Espace sur lequel vit un groupe humain, qu’il considère comme sa propriété collective

La France représente 13,5% de la population européenne, ce qui la place en deuxième position par rapport à l’Allemagne, sa densité est de 114 hab. /km² pour une population de 65 millions d’habitants.

Par ailleurs, le peuplement français est très contrasté, suivant les régions. On distingue en effet des « régions pleines » c’est-à-dire aux fortes densités de peuplement. La seule région Ile-de-France, par exemple, regroupe 19 % de la population. Ces régions sont se trouvent sur les littoraux, dans les vallées fluviales et les centres industriels et urbains essentiellement situés à l’est d’une ligne Le Havre/ Marseille. Cela s’explique par l’héritage industriel du XIX° siècle.

On note également la présence de régions faiblement peuplées avec des densités inférieures à 30 hab. /km² : Ces régions forment une « diagonale des faibles densités » entre les Pyrénées et les Ardennes, à laquelle il faut ajouter les Alpes de Haute-Provence, la Corse et les Landes. Ce sont des régions pour la plupart restées en dehors de l’industrialisation et donc essentiellement rurales. Elles ont donc subi l’exode rural et la population vieillit.

B. France des villes, France des campagnes

- 82% de la population vit dans une aire urbaine (Ensemble constitué par un pôle urbain et sa couronne périurbaine dont au moins 40% de la population travaille dans le pôle urbain). Ce phénomène se nomme métropolisation (Concentration des hommes et des activités dans les métropoles, c'est-à-dire les villes qui ont une influence sur leur territoire)

- La moitié de cette population urbaine vit dans les périphéries urbaines. La périurbanisation provoque un étalement urbain très important si bien qu’on a de la peine à distinguer la ville de la campagne. Au-delà des banlieues, marquées par de grands immeubles, s’étend le périurbain avec ses pavillons, ses zones commerciales et industrielles et ses parcs de loisirs.

II. Quels sont les effets des mutations économiques sur les territoires ?

A. Les mutations modifient la répartition spatiale des activités et donc des hommes
- Dans une économie mondialisée, les dynamiques du marché du travail (Marché de l’offre et de la demande de travail sur un territoire donné) dépendent du potentiel démographique, de la qualification, de l’accès aux différents réseaux (Autoroutes, LGV, Internet haut débit) mais aussi de l’urbanisation. Les métropoles concentrent population et activités.

- Les espaces les plus dynamiques sont le Sud et l’Ouest, ainsi que la région parisienne. Ile de France, PACA et Rhône Alpes assurent près de la moitié de la richesse nationale. Paris attire les activités du tertiaire supérieur : Les entreprises y sont nombreuses et dynamiques. Beaucoup de jeunes migrent donc pour leurs études et pour trouver un travail.

B. Les espaces en difficulté et en perte de population

- Depuis les années 70, la France a perdu 1,5 million d’emplois industriels : Abandon du charbon et délocalisations (Départ de la production d’une entreprise vers des régions aux coûts salariaux moindres) de la sidérurgie et du textile vers l’Asie du Sud-est. Les bassins d’emplois (Espace géographique qui présente une cohésion en termes de marché du travail et d’infrastructures, souvent dominé par un pôle attractif) les plus touchées sont dans le Nord Pas de Calais, la Lorraine et la région de Saint Etienne. Ces espaces ont du se reconvertir (Développement d’activités nouvelles dans une région en crise). Certaines entreprises comme Toyota se sont installées dans le Nord pour la qualification de la main d’œuvre et la proximité du marché européen.

- Les régions d’agriculture extensive (Massif central) sont éloignées des grandes industries agroalimentaires (Industrie qui transforme les produits agricoles) et des centres de consommation.

- Les DOM TOM sont également des espaces marginalisés et dépendants de l’emploi public. Ils possèdent souvent une monoculture (Ex : Banane en Martinique)

C. Les espaces dynamiques et attractifs

- Depuis les années 70, les emplois tertiaires sont devenus dominants (77% de l’emploi total). Les grandes métropoles comme Paris ou Lyon attirent le tertiaire supérieur avec des pôles de compétitivité (Regroupement sur un même territoire de différents acteurs privés et public afin de favoriser l’innovation et la compétitivité. Ex : Grenoble pour les biotechnologies)

- Ces pôles dynamisent l’industrie. La France demeure la 7° puissance industrielle mondiale et le 1er pays européen pour les IDE (Investissements Directs Etrangers)

- Les espaces de production agricole intensive (A fort rendement) comme la plaine céréalière de la Beauce, le Bordelais sont dynamiques et tournés vers l’exportation et vers l’industrie agroalimentaire (Ex : Bonduelle). Ils font de la France la 1ère puissance agricole européenne.

III. Quelles sont les différents types de migrations à l’intérieur du territoire français ?

A. Une mobilité de plus en plus développée : Les migrations (Déplacement d’un individu ou d’un groupe avec changement de résidence principale) sont de plus en plus nombreuses et touchent toutes les tranches d’âge de la population. (3 millions de Français ont changé de région entre 1999 et 2004). La raison principale est la recherche d’un travail et pour les plus âgés de conditions de vie agréables. Dans les deux cas, on constate un déplacement vers le Sud (héliotropisme) : Climat et bassins d’emploi plus dynamiques (Arc Méditerranéen, bassin parisien, Sud-Ouest et Rhône-Alpes).

B. Les mobilités quotidiennes ou pendulaires (Déplacement quotidien ou régulier) : Chaque français consacre en moyenne 55 minutes par jour pour se déplacer et les distances parcourues ne cessent de s’allonger.

Ces déplacements quotidiens résultent de l’éloignement croissant entre le domicile et le lieu de travail, du fait de la périurbanisation. De plus, la localisation d’entreprises et de grands magasins à la périphérie des villes nécessite le recours à la voiture.

Les conséquences environnementales de cette mobilité accrue sont nombreuses. D’importants flux de population empruntent les réseaux de transport au même moment. Les encombrements qui en découlent sont source de retard, de stress, de pollution. On développe donc de plus en plus les solutions alternatives : amélioration des transports en commun, développement de pistes cyclables…

C. Les mobilités temporaires : 45 millions de Français ont effectué en 2010, 197 millions de déplacements, essentiellement au moment des vacances scolaires. La généralisation de la civilisation des loisirs, l’augmentation du niveau de vie, la réduction du temps de travail et la généralisation de la voiture favorisent les mobilités temporaires à vocation touristique.

La France est la 1ère destination touristique du monde (76,8 millions de touristes étrangers en 2010 et 75% des Français passent leurs vacances en France). On constate alors une forte augmentation sur les grands axes de communication, à l’origine d’embouteillages.

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