I. Comment se répartit la population sur le territoire ?
A. Les « pleins » et les « vides » du territoire français
Population : Ensemble d’individus
Peuplement : Distribution des
hommes sur un territoire
Territoire : Espace sur lequel
vit un groupe humain, qu’il considère comme sa propriété collective
La France représente 13,5% de la
population européenne, ce qui la place en deuxième position par rapport à
l’Allemagne, sa densité est de 114 hab. /km² pour une population de 65 millions
d’habitants.
Par ailleurs, le peuplement
français est très contrasté, suivant les régions. On distingue en effet des «
régions pleines » c’est-à-dire aux fortes densités de peuplement. La seule
région Ile-de-France, par exemple, regroupe 19 % de la population. Ces régions
sont se trouvent sur les littoraux, dans les vallées fluviales et les centres
industriels et urbains essentiellement situés à l’est d’une ligne Le Havre/
Marseille. Cela s’explique par l’héritage industriel du XIX° siècle.
On note également la présence de
régions faiblement peuplées avec des densités inférieures à 30 hab. /km² : Ces
régions forment une « diagonale des faibles densités » entre les Pyrénées et
les Ardennes, à laquelle il faut ajouter les Alpes de Haute-Provence, la Corse
et les Landes. Ce sont des régions pour la plupart restées en dehors de
l’industrialisation et donc essentiellement rurales. Elles ont donc subi
l’exode rural et la population vieillit.
B. France des villes, France des campagnes
- 82% de la population vit dans
une aire urbaine (Ensemble constitué par un pôle urbain et sa couronne
périurbaine dont au moins 40% de la population travaille dans le pôle urbain).
Ce phénomène se nomme métropolisation (Concentration des hommes et des
activités dans les métropoles, c'est-à-dire les villes qui ont une influence
sur leur territoire)
- La moitié de cette population
urbaine vit dans les périphéries urbaines. La périurbanisation provoque un
étalement urbain très important si bien qu’on a de la peine à distinguer la
ville de la campagne. Au-delà des banlieues, marquées par de grands immeubles,
s’étend le périurbain avec ses pavillons, ses zones commerciales et
industrielles et ses parcs de loisirs.
II. Quels sont les effets des mutations économiques sur les territoires
?
A. Les mutations modifient la répartition spatiale des activités et
donc des hommes
- Dans une économie mondialisée,
les dynamiques du marché du travail (Marché de l’offre et de la demande de
travail sur un territoire donné) dépendent du potentiel démographique, de la
qualification, de l’accès aux différents réseaux (Autoroutes, LGV, Internet
haut débit) mais aussi de l’urbanisation. Les métropoles concentrent population
et activités.
- Les espaces les plus dynamiques
sont le Sud et l’Ouest, ainsi que la région parisienne. Ile de France, PACA et
Rhône Alpes assurent près de la moitié de la richesse nationale. Paris attire
les activités du tertiaire supérieur : Les entreprises y sont nombreuses et
dynamiques. Beaucoup de jeunes migrent donc pour leurs études et pour trouver
un travail.
B. Les espaces en difficulté et en perte de population
- Depuis les années 70, la France
a perdu 1,5 million d’emplois industriels : Abandon du charbon et
délocalisations (Départ de la production d’une entreprise vers des régions aux
coûts salariaux moindres) de la sidérurgie et du textile vers l’Asie du Sud-est.
Les bassins d’emplois (Espace géographique qui présente une cohésion en termes
de marché du travail et d’infrastructures, souvent dominé par un pôle
attractif) les plus touchées sont dans le Nord Pas de Calais, la Lorraine et la
région de Saint Etienne. Ces espaces ont du se reconvertir (Développement
d’activités nouvelles dans une région en crise). Certaines entreprises comme
Toyota se sont installées dans le Nord pour la qualification de la main d’œuvre
et la proximité du marché européen.
- Les régions d’agriculture
extensive (Massif central) sont éloignées des grandes industries
agroalimentaires (Industrie qui transforme les produits agricoles) et des
centres de consommation.
- Les DOM TOM sont également des
espaces marginalisés et dépendants de l’emploi public. Ils possèdent souvent
une monoculture (Ex : Banane en Martinique)
C. Les espaces dynamiques et attractifs
- Depuis les années 70, les
emplois tertiaires sont devenus dominants (77% de l’emploi total). Les grandes
métropoles comme Paris ou Lyon attirent le tertiaire supérieur avec des pôles
de compétitivité (Regroupement sur un même territoire de différents acteurs
privés et public afin de favoriser l’innovation et la compétitivité. Ex :
Grenoble pour les biotechnologies)
- Ces pôles dynamisent l’industrie.
La France demeure la 7° puissance industrielle mondiale et le 1er pays européen
pour les IDE (Investissements Directs Etrangers)
- Les espaces de production
agricole intensive (A fort rendement) comme la plaine céréalière de la Beauce,
le Bordelais sont dynamiques et tournés vers l’exportation et vers l’industrie
agroalimentaire (Ex : Bonduelle). Ils font de la France la 1ère puissance
agricole européenne.
III. Quelles sont les différents types de migrations à l’intérieur du
territoire français ?
A. Une mobilité de plus en plus développée : Les migrations
(Déplacement d’un individu ou d’un groupe avec changement de résidence
principale) sont de plus en plus nombreuses et touchent toutes les tranches
d’âge de la population. (3 millions de Français ont changé de région entre 1999
et 2004). La raison principale est la recherche d’un travail et pour les plus
âgés de conditions de vie agréables. Dans les deux cas, on constate un
déplacement vers le Sud (héliotropisme) : Climat et bassins d’emploi plus
dynamiques (Arc Méditerranéen, bassin parisien, Sud-Ouest et Rhône-Alpes).
B. Les mobilités quotidiennes ou pendulaires (Déplacement quotidien
ou régulier) : Chaque français consacre en moyenne 55 minutes par jour pour se
déplacer et les distances parcourues ne cessent de s’allonger.
Ces déplacements quotidiens
résultent de l’éloignement croissant entre le domicile et le lieu de travail,
du fait de la périurbanisation. De plus, la localisation d’entreprises et de
grands magasins à la périphérie des villes nécessite le recours à la voiture.
Les conséquences
environnementales de cette mobilité accrue sont nombreuses. D’importants flux
de population empruntent les réseaux de transport au même moment. Les
encombrements qui en découlent sont source de retard, de stress, de pollution.
On développe donc de plus en plus les solutions alternatives : amélioration des
transports en commun, développement de pistes cyclables…
C. Les mobilités temporaires : 45 millions de Français ont effectué
en 2010, 197 millions de déplacements, essentiellement au moment des vacances
scolaires. La généralisation de la civilisation des loisirs, l’augmentation du
niveau de vie, la réduction du temps de travail et la généralisation de la
voiture favorisent les mobilités temporaires à vocation touristique.
La France est la 1ère destination
touristique du monde (76,8 millions de touristes étrangers en 2010 et 75% des
Français passent leurs vacances en France). On constate alors une forte
augmentation sur les grands axes de communication, à l’origine d’embouteillages.
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