mardi 23 août 2011

Le pacte germano_soviétique


Le Pacte germano-soviétique est le nom communément donné au Traité de non-agression entre l'Allemagne et l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS), signé le 23 août 1939. Outre un accord de non-agression, ce pacte définissait aussi dans un protocole secret une répartition des territoires séparant l'Allemagne et l'URSS. Il fut rompu le 22 juin 1941, lorsque l'Allemagne nazie envahit l'URSS.
Chaque partie trouva, durant deux ans, son intérêt dans ce pacte.
D'un côté, ce pacte permettait au Troisième Reich de rapatrier des divisions, notamment blindées, vers l'Ouest, sans craindre une attaque soviétique venant de l'Est. Les Allemands purent ainsi envahir la France par un Blitzkrieg, avant de se retourner deux ans après contre l'Union soviétique lors de l'opération Barbarossa, le 22 juin 1941, rompant ainsi de facto le pacte. Les relations économiques entre l'Union soviétique et l'Allemagne nazie furent très fortes suite à ce traité qui permit à Berlin d'accumuler des réserves de matières premières dont son industrie et son armée avaient besoin pour continuer à fonctionner et continuer le réarmement du Troisième Reich, comme le montre le tableau ci-dessous.
De l'autre côté, selon Molotov lui-même, qui n'a jamais regretté de l'avoir signé, ce pacte a permis à l'Union soviétique de se préparer à une guerre jugée inévitable après les échecs d'une grande alliance avec la France et l'Angleterre et, en fin de compte, de remporter la victoire. Le rôle du pacte était donc de retarder au maximum le conflit afin de tenter de rattraper son retard technologique (Molotov espérait d'abord gagner un an lors de la signature, répit qu'il espérait encore prolonger par la suite, et ceci jusqu'à l'attaque allemande), ainsi que de créer une zone tampon vers l'Ouest pour protéger les centres politiques et économiques du pays. Les constructions ou délocalisations d'usines vers la Sibérie pendant ces deux années de pacte permirent d'assurer une base arrière loin du front, tandis que les négociations engagées auparavant avec la Finlande pour échanger des territoires finnois proches de Léningrad contre des territoires soviétiques en Carélie devaient créer des avant-postes pour protéger Léningrad, vulnérable car très proche de la frontière.

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