mercredi 17 août 2011

17 aout 1960 : Indépendance du Gabon


Après avoir fait partie de la fédération de l'Afrique-Équatoriale française de 1910 à 1958, le Gabon proclame son indépendance le 17 août 1960. Il s'agit de la huitième colonie française à suivre cette voie depuis le début du mois d'août 1960.


Le Gabon, qui avait obtenu l'autonomie relative en 1956, avec l'adoption du suffrage universel, était devenu une république membre de la Communauté française à la suite d'un référendum tenu en 1958. À partir de la proclamation d'indépendance, c'est Léon M'Ba, le chef du Bloc démocratique gabonais, parti unique, qui dirige cet État donnant sur l'océan Atlantique. L'exportation de l'okoumé profite à l'économie du pays, tout comme la richesse du sous-sol gabonais qui contient du manganèse et de l'uranium. Au moment de son indépendance, le Gabon compte 400 000 habitants. Sa capitale est Libreville.
Léon Mba sera soutenu par la France qui assurera même militairement son maintien au pouvoir (intervention de l'armée française en 1964 à son profit), ceci jusqu'à son décès en 1967, où il est remplacé par son directeur de cabinet Albert Bernard Bongo.
                                                                
Aussitôt aux commandes, Bongo instaure le monopartisme avec la création du Parti démocratique gabonais, muselant ainsi toutes velléités d'opposition à son encontre. L'exploitation des richesses naturelles du pays (bois, minerais et surtout pétrole), assure une relative prospérité au Gabon, et font avant tout du président Bongo, un chef d'état très courtisé, notamment par la France qui en fait un de ses alliés africains les plus sûrs. En 1975, le Gabon adhère à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). La conversion du président Bongo à l'Islam (il adopte le prénom Omar à cette occasion) ne serait pas étrangère à cette décision. À la fin des années 1980, la chute du cours du pétrole plonge le Gabon dans une grave crise économique qui perdure encore aujourd'hui, incitant la population à multiplier les revendications sociales et politiques. Une conférence nationale pour refonder le pays est ouverte en 1990, qui débouche finalement sur le rétablissement du multipartisme. Malgré cette certaine démocratisation, la situation économique du pays n'évolue guère. En 1994, l'Affaire Elf éclate en France et ne tarde pas à éclabousser Bongo et son entourage, la FIBA (French international bank of Africa) banque d'affaire dont la famille Bongo est actionnaire, au même titre que la République du Congo (dont la fille ainée du Président Denis Sassou-Nguesso, Édith, est la seconde épouse d'Omar Bongo), étant mêlée à cette Affaire politico-financière. Le 27 novembre 2005, Omar Bongo Ondimba est réélu avec 79,18 % des suffrages selon les résultats officiels de l'élection présidentielle. L’opposition, avec à sa tête Pierre Mamboundou, dénonce ce scrutin et parle de fraudes massives. Omar Bongo meurt le 8 juin 2009, à l'âge de 73 ans, sans successeur désigné. L'intérim est assuré par la présidente du Sénat Rose Francine Rogombé. Le 3 septembre 2009, Ali Bongo Ondimba, ministre de la Défense, succède à Omar Bongo Ondimba à la tête du Gabon avec 41,79 % des suffrages exprimés, soit environ 141 000 voix sur un total de 800 000 électeurs inscrits. Il devance Pierre Mamboundou, crédité de 25,64 % des voix.


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