mercredi 30 novembre 2011

30 novembre 1939 : L'URSS attaque la Finlande

Sans même lui avoir déclaré la guerre, Staline envahit la Finlande suite à un différent frontalier concernant l'isthme de Carélie. 400 000 soldats russes prennent d'assaut le pays. La capitale, Helsinki est bombardée ainsi que la ville de Viborg. 265 000 Finlandais résisteront à l'Armée rouge dans ce conflit, appelé la "Guerre d'hiver". L'Opinion internationale s'insurge contre cette agression. L'URSS sera exclue de la SDN le 14 décembre. Le conflit, plus difficile que prévu pour les Soviétiques, ne prendra fin qu'avec la signature du traité de Moscou le 12 mars 1940 où la Finlande devra céder une partie de son territoire. L'URSS annexera en effet 40 000 km2. En 1941, la Finlande reprendra l'offensive en s'alliant à l'Allemagne.

30 novembre 1854 : La concession du canal de Suez est cédée à Ferdinand de Lesseps


Alors vice-roi d’Égypte, Saïd Pacha accorde à Ferdinand de Lesseps une concession de 99 ans, lui permettant de percer l’isthme de Suez. Le Français envisage en effet de créer une route maritime entre la Méditerranée et la Mer Rouge. Il est prévu qu’à la fin de la concession, le canal devienne propriété de l’Égypte. Pour superviser le chantier et gérer les fonds, de Lesseps créera la Compagnie universelle du canal maritime de Suez. Même si le projet se heurtera aux désaccords britanniques, il sera mené à son terme, en 1869, après dix ans de travaux.

mardi 29 novembre 2011

29 novembre 1945 : Indépendance de la Yougoslavie


L'Assemblée constituante à majorité communiste élue le 24 novembre, proclame la République fédérale populaire de Yougoslavie. Le monarque Pierre II s'exile. En décembre, le Croate Ivan Ribar sera élu président de la République et Josip Broz, le futur maréchal Tito, deviendra Premier ministre. La Yougoslavie, sur laquelle Staline n’avait pas de vue en 1945, aura un statut particulier en Europe. C’est en effet le seul régime communiste d’Europe qui ne passe aucun accord avec l’URSS et qui garde sa totale indépendance, si bien que Tito sera considéré comme un véritable traître par les Soviétiques.

lundi 28 novembre 2011

28 novembre 1943 : Conférence de Téhéran


Le premier ministre britannique Winston Churchill, et les présidents des Etats-Unis et d'URSS, Franklin Roosevelt et Joseph Staline se rencontrent en Iran pour statuer sur le destin de l'Europe après la guerre. La France est exclue des négociations. Elle paie le prix de sa collaboration avec l'Allemagne. La Russie obtient la promesse des Etats-Unis d'un débarquement allié en France, alors que Churchill aurait préféré poursuivre l'offensive en Italie. Le projet américain est baptisé "opération Overlord". La date est fixée au mois de mai 1944. Le sort de l'Allemagne et de la Pologne sont également évoqués, ainsi que la création d'une organisation mondiale de sécurité réunissant les 4 grands (future ONU): Etats-Unis, Grande-Bretagne, URSS et Chine.

dimanche 27 novembre 2011

27 novembre 1942 : Sabordage de la Marine française


A 4h40 du matin, l'armée allemande envahit l'arsenal de Toulon. Devant l'invasion, les marins de la flotte française commandée par l'Amiral Jean de Laborde sabordent l'ensemble de la flotte. Navires, machines et artilleries sont entièrement détruits pour ne pas être livrés à l'Allemagne. Seuls 4 sous-marins réussiront à fuir pour regagner l'Afrique du Nord.

27 novembre 1940 : Annexion de l'Alsace-Lorraine par l'Allemagne nazie


L’Allemagne nazie annexe l’Alsace-Lorraine, objectif majeur en France. En effet, les allemands ne se contentent pas d’occuper cette région mais ils souhaitent l’intégrer à leur territoire, vengeant ainsi l’affront de 1918 et le « Diktat » si vigoureusement dénoncé par Hitler. La région avait en effet appartenu à l’Allemagne de 1871 à 1918.

27 novembre 1874 : Chaïm Weizmann, grand cadre d'Israël, voit le jour en Biélorussie


Naissance de l'homme d'Etat israélien Chaïm Weizmann à Motyl (Biélorussie). A l'origine chimiste exilé en Suisse puis en Grande-Bretagne, il participa activement à la déclaration Balfour (1917), qui établit la reconnaissance officielle du projet sioniste par le gouvernement britannique, premier pas vers l'indépendance. Président de l'Organisation sioniste mondiale puis de l'Agence juive, il fut logiquement le premier président d'Israël (1949-1952), après la proclamation de sa création par David Ben Gourion (14 mai 1948). Il mourut à Rehovot, où il fonda une université.

Sionisme : Le sionisme est une idéologie politique nationaliste prônant l'existence d'un centre spirituel, territorial ou étatique peuplé par les Juifs en Eretz Israel : Terre d'Israël. A la naissance du mouvement, fin du XIXe siècle, ce territoire correspondait à la Palestine ottomane puis après la Première Guerre mondiale à la Palestine mandataire. Sur un plan idéologique et institutionnel, le sionisme entend œuvrer à redonner aux Juifs un statut perdu depuis l'annexion du Royaume d'Israël à l'Empire romain, à savoir celui d'un peuple regroupé au sein d'un même État. Le mouvement sioniste est né parmi les communautés ashkénazes d'Europe centrale et orientale sous la pression des pogroms, mais aussi en Europe occidentale, à la suite du choc causé par l'affaire Dreyfus – qui compte parmi les motifs du lancement du Congrès sioniste par Theodor Herzl. Bien qu'ayant des caractères spécifiques du fait de la dispersion des Juifs, cette idéologie est contemporaine de l'affirmation d'autres nationalismes en Europe. Le sionisme doit son nom au mont Sion, colline sur laquelle fut bâtie Jérusalem. Le sionisme a été considéré par l'ONU (résolution 3379) comme une forme de racisme entre 1975 et décembre 1991, date où cette résolution a été annulée.

samedi 26 novembre 2011

1925 : En France, éclatement du Cartel des gauches.


Le Cartel des gauches, victorieux aux élections législatives françaises de mai 1924 puis de 1932, est une coalition qui regroupe les radicaux (qui dominent la gauche jusqu'en 1936) et les socialistes. Les premiers députés communistes qui sont élus en 1924 siègent dans l'opposition. Les socialistes ne participent pas au gouvernement de peur de se faire taxer de trahison sociale par les communistes qui verraient en cette alliance une collaboration avec un régime bourgeois. Ils posent même en 1932 des conditions à leur participation, qui sont rejetées par les radicaux (les « conditions Huygens »). Aussi, la victoire de 1924 est une simple entente électorale et non une collaboration, dictée essentiellement par la volonté commune de battre le Bloc national. Des radicaux, comme Aristide Briand ayant participé aux gouvernements du Bloc national, les socialistes font savoir qu'ils refusent de gouverner, ne faisant que soutenir les orientations politiques prises en cas de succès. Le Cartel des gauches se constitue à la fin de l'année 1923 contre le Bloc national.

Le Cartel des gauches associe 4 groupes :

 les Radicaux indépendants (frange de droite des radicaux),

 les radicaux-socialistes, unifiés désormais,

 les républicains-socialistes, des socialistes indépendants (Paul Painlevé),

 la SFIO.

Le Cartel des gauches échoue dans la politique financière. En effet, les socialistes voudraient remédier à la dette par l'adoption d'un impôt sur le capital, et notamment sur les profits réalisés pendant la guerre, tandis que la droite et une partie des radicaux, ainsi que les milieux financiers, y sont très hostiles. Herriot a recours à de nombreuses avances auprès de la Banque de France, qui est encore entre les mains d'intérêts privés (les « 200 familles »). La paralysie financière provoque dès lors la chute de son gouvernement en avril 1925. Se succèdent alors les gouvernements de Painlevé en avril et octobre 1925 puis de Briand en novembre 1925, mars 1926 et juin 1926. Une véritable crise dans le milieu financier provoque la chute finale du cartel qui ne peut la résorber. Joseph Caillaux ayant demandé les pleins pouvoirs financiers pour enrayer la baisse du franc le 16 juillet 1926, Herriot provoque la chute du gouvernement Briand le lendemain. La spéculation provoque la chute du franc ; chute qui cesse au retour de Raymond Poincaré, fort de la réputation acquise lors du « Verdun financier », engagé par lui pour sauver le franc en 1924, à la fin du Bloc national. Dès lors, les socialistes passent dans l'opposition. Le gouvernement Poincaré bénéficie d'une forte majorité : droite et radicaux. On assiste au retour d'un gouvernement de large coalition républicaine, à laquelle seuls les socialistes, communistes et nationalistes intransigeants ne participent pas.

26 novembre en France


26 novembre 1965 : Premier satellite français dans l'espace

Une fusée "Diamant A" met sur orbite "Astérix", le premier satellite français. Le lancement est effectué depuis Hammaguir dans le désert du Sahara algérien. La France devient dès lors la 3ème puissance spatiale mondiale. D'un poids de 42 kilos, Astérix fonctionnera jusqu'au 26 août 1968 après avoir effectué plus de 1400 révolutions autour de la terre.

26 novembre 1966 : Première usine marémotrice à Rance

C'est en Bretagne, entre Dinard et Saint-Malo, que le président de la République, le général de Gaulle, inaugure le première usine marémotrice française. Chef d'oeuvre technologique, l'usine de Rance est le seule au monde a pouvoir produire de l'énergie électrique grâce à la force des marées. Elle produit chaque année 500 millions de kWh. 

26 novembre 1977 : Marseille ouvre sa première ligne de métro

Marseille inaugure sa première ligne de métro et devient ainsi la seconde ville en France à adopter ce type de transport en commun. La ligne rejoint les stations La rose / Castellane suivant un axe nord – sud. Elle est exploitée par la Régie autonome des Transports de la Ville de Marseille (RATVM) qui deviendra la Régie des Transports de Marseille (RTM) en 1986.

vendredi 25 novembre 2011

Zapata


25 novembre 1911 : Zapata publie le 'Plan de Ayala"

Dans l'état de Morelos au Mexique, le révolutionnaire Emilo Zapata propose un projet de réforme agraire qu'il intitule le "Plan de Ayala". Le texte réclame la restitution aux populations indiennes d'un tiers des territoires communaux spoliés par les propriétaires terriens. Ce plan révolutionnaire est le premier au monde à évoquer l'idée d'une réforme agraire et d'une meilleure distribution des terres et des richesses. Les indiens du Mexique en bénéficieront de manière partielle, malgré l'assassinat de Zapata, mais ils seront définitivement écartés du pouvoir par les riches créoles.

Emiliano Zapata Salazar dit El Caudillo del Sur (8 août 1879 - 10 avril 1919) fut l'un des principaux acteurs de la révolution mexicaine de 1910 contre le président Porfirio Díaz, puis de la guerre civile qui suivit le départ en exil de celui-ci en 1911.

Ses compagnons le décrivirent ainsi : La restitution des terres prises par les hacendados à son village natal, San Miguel Anenecuilco, au Morelos, fut le principal objectif de sa rébellion. Il ne cherchait pas de changements pour tout le pays ni idéaux abstraits : liberté, démocratie etc. , sinon que les hacendados restituent les terres dont les villages avaient des titres de propriété expédiés au temps de la Colonie Espagnole. Cependant sur la base du Plan d’Ayala rédigé par son conseiller le maître d'école (Zapata était illettré) et général Otilio E. Montaño on l'identifia comme un précurseur de la réforme agraire au Mexique. Un siècle plus tôt, en 1815, José Gervasio Artigas avait promulgué en Uruguay une des premières, sinon la première réforme agraire dans les anciennes colonies espagnoles des Amériques.

En tant qu'homme il aima les femmes, le jeu de cartes, les coqs de combat, la cuisine française, le cognac et les cigares. Il était aussi grand connaisseur des chevaux.

Zapata ne laissa aucun écrit. Il ne sortit de l'État de Morelos qu'en de rares occasions et on pense qu'il ne vit jamais les océans qui bordent le Mexique. Bien que général, Emiliano Zapata, contrairement à Francisco Villa, ne porta jamais l'uniforme de l'armée fédérale. Il avait pour maxime : « Es mejor morir de pie que vivir toda una vida arrodillado » (« Mieux vaut mourir debout que vivre toute une vie à genoux »).

Après sa mort, l'Armée de libération du Sud se divisa en plusieurs factions dont les cinq plus importantes élurent plus tard le successeur de Zapata, leurs chefs se querellant dans d'inextricables intrigues, causant la mort de plusieurs d'entre eux (Felipe Neri, le général Francisco Estrada, Antonio Silva, Antonio Barona..) disparaissant définitivement après que la rébellion d'Obregon eut déposé et fait assassiner Carranza qui fuyait Mexico pour Veracruz. Le successeur de Zapata fut Gildardo Magaña Cerda aidé par l'avocat Antonio Díaz Soto y Gama, qui avait rejoint Zapata en avril 1914 et fut aussi son délégué à la convention d'Aguascalientes. En 1920 bien que sa valeur militaire fut insignifiante le zapatisme représentait par son seul nom un gros enjeu politique et tout aspirant à la présidence chercha à le mettre de son côté. Le chef rebelle Peláez qui alors « régnait » sur les zones pétrolifères de Tampico avait besoin d'alliés dans d'autres régions et fit vainement aux chefs zapatistes des offres formidables en termes d'aides financières, promettant de leur donner tout l'argent dont ils avaient besoin. Zapata, comme ses troupes dont les soldats arboraient des médailles bénites sur leurs chapeaux, était aussi un fervent catholique, il avait pour bannière une image de Notre-Dame de Guadalupe, il protégea les prêtres qui fuyaient l'armée constitutionnaliste de Carranza dans sa progression vers le sud et Veracruz, il donna asile dans le Morelos à Monseigneur Manuel Fulcheri y Pietrasanta. Quand Zapata et l'Armée du Sud entrèrent à Mexico précédés des images de la Vierge de Guadalupe les cloches des églises sonnèrent en leur honneur. Dans les territoires qu'il contrôlait il fit partout respecter les croyants et les Églises. Cependant, le nom de Zapata fut utilisé tout au long du XXe siècle par tous les présidents successifs, il servit et sert encore d'alibi aux politiques et aux factieux pour tromper nombre de paysans qui espéraient à leur tour devenir des propriétaires et aujourd'hui encore il est utilisé pour le meilleur et le pire, quoique les nouvelles générations qui vivent en ville le connaissent pas ou peu, certains ignorant même complètement son existence à presque un siècle de sa disparition.

jeudi 24 novembre 2011

Histoire des arts : Henri de Toulouse-Lautrec


Henri de Toulouse-Lautrec, né le 24 novembre 1864 à Albi et mort le 9 septembre 1901 au château Malromé, est un peintre et lithographe français de la fin du XIXe siècle.
 

Malgré une vie courte et marquée par la maladie, l’œuvre du peintre fut très vaste : le catalogue raisonné de ses œuvres publié en 1971 énumère 737 peintures, 275 aquarelles, 369 lithographies (y compris les affiches) et environ 5 000 dessins. Dans sa jeunesse les chevaux constituaient pour lui un sujet habituel. Depuis l’enfance il aimait l’équitation et devoir y renoncer à cause de sa maladie fut pour lui quelque chose de très douloureux, et c’est pourquoi il décida de continuer à faire vivre dans ses œuvres sa passion pour les chevaux. Au début de sa carrière il peignit quelques nus masculins comme exercices, mais ses meilleurs nus représentent des femmes. En général il préférait partir d’ébauches, mais beaucoup de ses nus doivent avoir été faits d’après nature. D’habitude ses modèles ne sont pas de belles jeunes filles, mais des femmes qui commencent à vieillir.
Pour peindre ce genre de tableaux il s’inspirait d’Edgar Degas. Il ne cessait de dessiner : quelques dessins sont des œuvres en eux-mêmes, mais beaucoup sont des ébauches pour des peintures ou des lithographies. Quelquefois ses dessins ressemblaient à des caricatures qui, en quelques traits, rendaient un geste ou une expression ; pour les réaliser il employait divers moyens (crayon, encre, pastel et fusain). N’ayant pas besoin d’exécuter des œuvres sur commande, Lautrec choisissait des sujets qu'il connaissait bien ou des visages qui l’intéressaient et, comme il fréquentait des gens de toute sorte, ses tableaux couvrent une vaste gamme de classes sociales : nobles et artistes, écrivains et sportifs, médecins, infirmières et figures pittoresques de Montmartre. Beaucoup de ses tableaux montrent des prostituées parce qu’il les considérait comme des modèles idéaux pour la spontanéité avec laquelle elles savaient se mouvoir, qu’elles fussent nues ou à moitié habillées. Il peignait leur vie avec curiosité, mais sans moralisme ni sentimentalisme et, surtout, sans chercher à leur attribuer le moindre caractère fascinant.

mercredi 23 novembre 2011

Chine


23 novembre 1971 : La Chine devient membre permanent du conseil de sécurité de l'ONU

Membre fondateur de l’ONU, la Chine retrouve son siège au Conseil de Sécurité au détriment de Taïwan. Les forces nationalistes s’étaient en effet réfugiées sur l’île après leur défaite contre les communistes. En sécession avec le reste du territoire Chinois, elles prétendaient toujours représenter le pays et avaient conservé le siège. Mais l’ONU a reconnu la République Populaire de Chine comme légitime héritière de la République de Chine. Cette arrivée d’un nouveau pays communiste marque la fin de la domination des occidentaux au Conseil de Sécurité.

La République populaire de Chine (RPC), couramment appelée Chine et parfois Chine Populaire, est un pays d'Asie de l'Est. Avec plus de 1,3 milliard d'habitants, soit environ un cinquième de la population mondiale, c'est le pays le plus peuplé du monde. Depuis 1979, afin d'éviter une surpopulation, un contrôle strict des naissances est appliqué sur les Chinois Han. Avec 9 641 144 km2 de superficie, la Chine est également le plus grand pays d'Asie orientale et le troisième plus grand pays au monde, après la Russie et le Canada.

La République populaire de Chine est proclamée le 1er octobre 1949, suite à la victoire militaire du Parti communiste chinois sur le Guomindang. Cependant, la Chine en elle-même est la plus ancienne civilisation existant encore de nos jours, étant déjà présente il y a près de 5 000 ans. Elle se présente aujourd'hui comme une « République socialiste » et exerce un contrôle sur vingt-deux, cinq régions autonomes, quatre municipalités (dont la capitale, Pékin) et deux régions administratives spéciales (Hong Kong et Macao).

La Chine est la deuxième puissance économique mondiale et l'un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies. Elle est également le premier exportateur mondial et dispose de l'arme nucléaire, de la plus grande armée du monde et du deuxième plus grand budget militaire. Gouvernée par le Parti communiste chinois, la Chine a adopté une « économie socialiste de marché » où capitalisme et contrôle politique autoritaire se côtoient en une formule spécifique. La constitution de la République populaire de Chine la définit comme « un État socialiste de dictature démocratique populaire, dirigé par la classe ouvrière et basé sur l'alliance des ouvriers et des paysans ». Le préambule de la constitution spécifie le rôle dirigeant du Parti communiste chinois et continue de citer officiellement le marxisme-léninisme comme idéologie de référence de l'État.

mardi 22 novembre 2011

Margaret Thatcher


22 novembre 1990 : Démission de Margaret Thatcher du poste de Premier ministre britannique, après 11 ans et demi de pouvoir.
Margaret Thatcher (née Margaret Hilda Roberts le 13 octobre 1925 à Grantham), baronne Thatcher, , est une femme politique britannique.

Elle fut la première et unique femme présidente du Parti conservateur, de 1975 à 1990, et également la seule femme Premier ministre du Royaume-Uni, de 1979 à 1990. Arrivée au pouvoir dans un pays en situation d'instabilité, Margaret Thatcher redressa l'économie au prix de réformes radicales. Effectuant le plus long mandat, sans interruption, de Premier ministre au Royaume-Uni depuis le début du XIXe siècle, elle est devenue « par sa personnalité autant que par ses réalisations, la plus renommée des leaders politiques britanniques depuis Winston Churchill. » Attachée à ses convictions chrétiennes méthodistes, conservatrices et libérales, invoquant la souveraineté britannique, la protection de l'intérêt de ses administrés et les principes de droit, elle mena une politique étrangère marquée par l'opposition à l'URSS, la promotion de l'atlantisme, la guerre des Malouines en 1982 ou la promotion d'une Europe libre-échangiste au sein de la communauté économique européenne. Sa politique économique, fortement influencée par les idées issues du libéralisme économique, fut marquée par d'importantes privatisations, par la baisse de la pression fiscale, la maîtrise de l'inflation et du déficit et l'affaiblissement des syndicats. Margaret Thatcher est l'une des plus admirées comme l'une des plus détestées figures politiques britanniques. Le surnom de « Dame de Fer » que le journal soviétique L’Étoile rouge, organe de l'armée soviétique, lui décerna en janvier 1976 dans le but de stigmatiser son anticommunisme devint rapidement au contraire un atout politique, symbolisant sa fermeté face aux grévistes de la faim de l'IRA provisoire en 1981 ou aux mineurs grévistes en 1984-1985. Elle reste associée à la « révolution conservatrice » des années 1980 et à l'« ère de révolution » idéologique qu'elle lança. Encore aujourd'hui, cette « bête politique », bien que controversée, est revendiquée à la fois par les conservateurs et les travaillistes, sa vision de la Grande-Bretagne ayant influencé durablement le paysage politique britannique, comme des figures de gauche telles que Tony Blair. Le député travailliste Peter Mandelson a ainsi déclaré à propos des politiciens britanniques « Nous sommes tous des thatchériens. »




lundi 21 novembre 2011

Guerre de Bosnie-Herzégovine


La guerre de Bosnie-Herzégovine (souvent appelé Guerre de Bosnie par abus de langage) est une guerre entre les peuples Serbes, Croates et Bosniaques ayant eu lieu sur le territoire de la Bosnie-Herzégovine et ayant impliqué principalement la Yougoslavie (RFS Yougoslavie puis RF Yougoslavie), la Serbie, la Croatie et les différentes entités de l'actuelle Bosnie-Herzégovine. Elle débuta le 6 avril 1992 lorsque l'armée populaire yougoslave attaqua la Bosnie-Herzégovine, qui venait de déclarer son indépendance le 1er mars. La guerre s'est achevée par les Accords de Dayton le 14 décembre 1995.
La guerre en Bosnie est une conséquence de la dislocation de la Yougoslavie, elle-même liée à la chute des régimes communistes en Europe de l'Est en 1989. La renaissance des idées nationalistes en Yougoslavie a fragilisé le rôle central du Parti communiste. Les arrivées au pouvoir de Slobodan Milosevic en Serbie en 1987, et de Franjo Tudjman en Croatie en 1990, accentuent la crise. En juin 1991, la Slovénie déclare son indépendance, et la Croatie en fait de même. Après un rapide conflit en Slovénie, la JNA sous le commandement serbe, appuyée par les para-milices serbes, et les serbes de Krajina en Croatie, attaquent la Croatie. Le symbole du début de cette guerre est certainement la bataille de Vukovar. La Bosnie ne voulant pas participer à ce conflit contre la Croatie, décide de déclarer sa souveraineté en octobre 1991. Mais la commission de Badinter précisa qu'elle ne reconnaîtrait l'indépendance de la Bosnie, que si un referendum était organisé à cet effet en Bosnie. Un referendum d'autodétermination est alors organisé le 29 février 1992. Il est boycotté par la plupart des Serbes qui constituent 32% de la population. Les Croates et les Musulmans votent, à savoir 68% de la population. Le résultat du référendum est de 99% des voix en faveur de la Bosnie indépendante. Celle-ci est en conséquence proclamée par le parlement bosniaque le 5 avril 1992. Comme il a été prévu par la commission de Badinter, suite à ce referendum, la Communauté européenne reconnaît la Bosnie en tant qu'État indépendant, le 6 avril 1992. Cette reconnaissance est suivie de celle des États-Unis. La Bosnie adhère ainsi le 22 mai 1992 à l'Organisation des Nations unies, avec la Croatie et la Slovénie. La République serbe de Bosnie, l'entité des Serbes dirigée par Radovan Karadzic, déclare à son tour, mais sans aucune procédure constitutionnelle, son indépendance. Cette république ne sera jamais reconnue en tant que telle par la communauté internationale. Si, suite aux accords de Dayton, il existe dans les faits une république serbe de Bosnie, aucune personnalité morale n'a été reconnue à cette dernière.
Le 18 mars 1992, le diplomate portugais José Cutilheiro propose un projet de « cantonisation » de la Bosnie-Herzégovine (sur le modèle helvète des cantons). Les dirigeants croates et serbes de Bosnie-Herzégovine acceptent, contrairement à Alija Izetbegović qui refuse et préfère un pouvoir central, qu'il pourrait éventuellement occuper. C'est aussi la position de l'Union européenne. Le 27 avril 1992, la Serbie et le Monténégro, c'est-à-dire les deux seules républiques non-sécessionistes, forment la République fédérale de Yougoslavie, mais celle-ci n'est pas reconnue comme successeur et noyau restant de l'ancienne Yougoslavie (comme ce fut le cas pour la Russie lors de l'implosion de l'URSS), en vertu des conclusions de la commission Badinter. L'ONU tente de pacifier en vain la situation en dépêchant des Casques bleus. La Bosnie-Herzégovine connaît trois ans et demi d'une terrible guerre d'agression et d'extermination des populations bosniaques, croates et serbes. Le rejet de Radovan Karadžić du plan de paix proposé par David Owen et Cyrus Vance, accepté par les autres parties, marque la désolidarisation de Slobodan Milošević vis-à-vis du nationalisme serbe en Bosnie-Herzégovine.
L'ex-Yougoslavie, et surtout la Bosnie-Herzégovine, ont alors connu plusieurs années de guerre, marquées par des épisodes particulièrement violents : crimes de guerres, massacres, viols, création de camps de concentration, déplacements forcés de populations, des crimes commis par chaque partie. Ces crimes de guerre ont pris une tournure raciste, selon le principe de purification ethnique. Toutefois, les déplacements de populations ont souvent été davantage un enjeu stratégique. En effet ceux-là désorganisaient notamment le camp adverse en lui imposant de prendre en charge des populations civiles supplémentaires et instauraient un climat de terreur. Dans bien des cas, cela a été suffisant pour faire fuir les populations locales avant l'arrivée des troupes ennemies. Les dirigeants ont aussi fait appel à des groupes paramilitaires et des groupes du crime organisé, comme les Tigres' du Serbe Arkan ou les Scorpions. De nombreux combattants étrangers ont aussi participé à cette guerre, notamment des Moudjahiddin venus surtout de pays islamiques1. Les actes de violences ne sont pas le seul fait des armées, mais souvent d'actes individuels puisque que beaucoup de Yougoslaves possédaient une arme et un vieil uniforme chez eux. Beaucoup de paysans ont cherché à se protéger ou à se faire justice eux-mêmes.
En 1992, les Serbes de Bosnie, qui ont pris pour capitale Pale, à proximité de Sarajevo, entreprennent donc un long et violent siège de la ville, le plus long que l'Europe moderne ait connu. Les premiers bombardements des forces serbes frappent la ville le 6 avril 1992, le lendemain de la déclaration d'indépendance. Sarajevo est soumise à un blocus complet. Les convois de nourriture et de médicaments sont bloqués sur les routes, l'eau et l'électricité coupés. Le siège de Sarajevo devient une guerre d'usure. L'armée des Serbes de Bosnie est commandée par Ratko Mladić et principalement formée par les unités bosno-serbes de l'Armée fédérale yougoslave (JNA). Elle s'empare progressivement des principales villes (en dehors de Sarajevo) et des zones peuplées par des Serbes au début de la guerre et pratique une méthode dite d'épuration ethnique contre la population bosniaque. Les efforts de la communauté internationale pour mettre fin au conflit et protéger les populations civiles furent sans résultats, malgré l'envoi de plus de 38 000 militaires aux couleurs de l'ONU. 167 hommes de la Forpronu furent tués et plus de 700 d'entre eux furent blessés, dont environ la moitié appartenaient à l'armée française. En mars 1994, un accord est signé entre les dirigeants croates et musulmans de Bosnie, sous la pression de la communauté internationale, surtout celle des États-Unis envers le président Croate Tudjman. Opposées depuis près d'un an, d'avril 1992 (notamment lors des combats durant lesquels fut détruit le pont ottoman du XVe siècle de Mostar) à mai 1993, les deux communautés  forment dès lors un front commun contre les Serbes de Bosnie.

Les déclarations d'indépendance de la Slovénie et de la Croatie en juin 1991, pourtant annoncées six mois avant, prennent la diplomatie française au dépourvu. Cette dernière s'accroche au principe essentiel de la guerre froide : le status quo, le refus de toute modification de frontières. Son attitude envers la Bosnie-Herzégovine sera identique : Le Quai d'Orsay parle toujours des « belligérants », montrant une volonté claire de les renvoyer dos à dos, de ne pas prendre parti. La France s'illustrera surtout par des discours humanitaires, par une volonté de protéger les populations en faisant abstraction de la guerre en cours. Cette position atteindra son paroxysme avec la visite du Président François Mitterrand aux casques bleus français à Sarajevo, lors de laquelle il prononcera sa célèbre phrase : « Il faut laisser du temps au temps ».
La Bosnie-Herzégovine attire l'attention des pays occidentaux. Certains intellectuels (comme Bernard-Henri Lévy) et hommes politiques présentent la Bosnie-Hérzegovine comme un succès du multiculturalisme, et un exemple réussi d'intégration d'une population musulmane en Europe. À leurs yeux, soutenir la Bosnie-Herzégovine, c'est avant tout soutenir les Musulmans - Non pas les "musulmans", fidèles de l'Islam, mais les "Musulmans" (ou Bosniaques), nationalité créée par Tito en 1971 pour équilibrer les populations en Bosnie-Herzégovine. Les Musulmans deviennent en ces temps de guerre une nationalité à protéger.

Du 13 au 16 juillet 1995, l'armée des Serbes de Bosnie, commandée par Ratko Mladic, s'empare de Srebrenica, une enclave bosniaque encerclée depuis le début du conflit où se sont réfugiés des milliers de personnes. Jusqu'à cette offensive serbe, Srebrenica était sous la protection des Casques bleus. Les forces serbes commettent un massacre (8000 disparus). Devant l'inefficacité des Casques Bleus, les forces de l'Alliance Atlantique (OTAN) sont alors intervenues en 1995 directement contre les milices serbes de Bosnie. En août de cette même année, la Croatie reconquiert la Krajina lors d'une opération-éclair de 3 jours, l'opération Tempête, appuyée par des bombardements de l'OTAN 200 000 réfugiés Serbes sont déplacés, et 2000 morts. Dans le même temps, les forces bosniaques et croates acculent les Serbes à la défensive et reprennent le contrôle d'importants territoires. Les Accords de Dayton signés le 21 décembre 1995 par Izetbegovic (bosniaque), Tudjman (croate) et Milosevic (serbe), mettent fin au conflit. La Bosnie-Herzégovine devient une confédération de deux États, la Fédération croato-bosniaque (51 % du territoire, 65 % de la population) et la République serbe de Bosnie (49 % du territoire, 35 % de la population). Le TPIY créé durant la guerre a arrêté tous les dirigeants serbes incriminés (Ratko Mladic étant le dernier et a été arrêté le 26/05/2011), jugé et condamné des criminels de guerre. Cependant, le TPIY a annoncé sa fermeture en 2010. TPIY qui aura concentré ses efforts contre les criminels serbes principalement.
À la fin de la guerre, la plupart des estimations quant au nombre de victimes oscillaient entre 200 000 et 260 000 morts. Ces chiffres ont depuis été revus à la baisse. Selon le Centre de documentation et de recherche de Sarajevo, en mars 2006, le conflit en Bosnie-Herzégovine a coûté la vie à 96 175  personnes (dont 38 645 civils), se répartissant ainsi :
 Bosniaques : 63 994 (dont 34 555 civils)
 Serbes de Bosnie : 32 723 (dont 2 145 civils)
 Croates : 7 338 (dont 1 899 civils)
En janvier 2007, le Centre a revu ses chiffres légèrement à la hausse, et annonce le chiffre de 97 901 tués.

21 novembre


 

21 novembre 1892 : Scandale en France de l'affaire de Panama

En 1892, le scandale de Panama, affaire de corruption, éclate en France. La source se trouve dans le financement de la société de Ferdinand de Lesseps, en charge de percer le canal de Panama. En difficulté financière, l'entreprise fait appel à l'argent public mais certains fonds sont détournés au profit du banquier Jacques de Reinach, qui soudoie journalistes et politiciens. L'entreprise en faillite ruine les épargnants tandis que le 21 novembre 1892 Reinach est retrouvé mort.

21 novembre 1963 : Le Concile Vatican II tolère l'abandon de la messe en latin

Une des premières mesures du Concile Vatican II est de tolérer l’usage des langues vernaculaires, c’est-à-dire locales, lors des liturgies. La messe pourra ainsi être prononcée dans les langues maternelles des fidèles, et ceci selon le principe d’ouverture vers les communautés prônée par Jean XXIII.

21 novembre 1990 : La dame de fer démissionne

Alors qu’elle est en charge de son troisième mandat de premier ministre britannique, ce qui est alors historique, Margaret Thatcher est mise en difficulté par l’instauration d’une nouvelle taxe. Ne disposant plus d’une majorité pour la soutenir, elle démissionne et laisse sa place à son protégé John Major. La seule femme premier ministre de l’histoire du Royaume-Uni aura régné pendant 11 ans.

21 novembre 1995 : Signature des accords de Dayton

Après quatre années de guerre qui ont ravagé la région et fait plus de 200 000 morts, la Bosnie-Herzégovine doit retrouver le calme grâce à la signature d’un accord de paix. Elle fait suite à une intervention militaire de l’ONU réagissant notamment aux exactions commises par les serbes dirigés par Milosevic. Le pays reste coupé en deux, entre une communauté Bosno-Croate et une entité Serbe au statut ambigu vis-à-vis de la communauté internationale.

21 novembre 2005 : Angela Merkel, première femme chancelier d'Allemagne

Deux mois après le scrutin des législatives, et après d’âpres négociations avec le SPD, Angela Merkel devient la première femme à occuper le poste de chancelier en Allemagne. Elle doit, après un scrutin très serré entre son parti, le CDU/CSU et celui de Gerhard Schröder, diriger un gouvernement de coalition auquel ce dernier a refusé de participer.

dimanche 20 novembre 2011

20 novembre 1989 : Droits de l'Enfant


La Convention relative aux droits de l'enfant (aussi appelée Convention internationale des droits de l'enfant : CIDE) est un traité international rédigé sous l'égide de l'ONU en 1989 dans le but de reconnaître et protéger les droits spécifiques des enfants.

Parmi les 192 États indépendants reconnus par l'ONU, seuls les États-Unis et la Somalie ne sont pas parties à ce traité, bien qu'ils l'aient signée : les États-Unis, qui l'ont signée sous la présidence de Bill Clinton, ne l'ont pas ratifiée car elle interdit toute condamnation à la peine de mort suite à un crime commis par un enfant de moins de 18 ans. Cette peine étant toujours aujourd'hui légale dans la Constitution de certains États américains (abolie par la Cour suprême dans son arrêt Roper v. Simmons de mars 2005), la ratification a été bloquée au Sénat américain (même si elle n'est appliquée qu'à sa majorité). De surcroît cette Convention interdit également la perpétuité réelle contre les personnes de moins de 18 ans, qui elle n'a pas été abolie par la Cour suprême contrairement à la peine de mort ; quant à la Somalie, son contexte politique intérieur troublé ne favorise pas son engagement international. La France a émis des réserves au regard de l'article 30 qui porte sur le droit des enfants des minorités linguistiques et culturelles (Dans les États où il existe des minorités [...] linguistiques [...], un enfant [...] appartenant à une de ces minorités ne peut être privé du droit d'avoir sa propre vie culturelle, [...] d'employer sa propre langue en commun avec les autres membres de son groupe.). Elle considère notamment qu'il n'existe pas de minorités (ni culturelles, ni linguistiques) sur son territoire, et annule cet article en totalité sur le territoire de la République (y compris pour ce qui concerne les minorités religieuses et ethniques également mentionnées dans l'article 30 de la convention), en vertu de l'article 2 (qui ne porte que sur la langue française) de la Constitution (qui reconnaît pourtant l'existence de minorités culturelles ethniques dans les pays d'outre-mer avec des statuts juridiques spécifiques). Le Conseil économique et social des Nations unies a, en 2008, « recommandé » à la France de retirer cette réserve. Le Canada, bien qu'ayant signé et ratifié la convention, ne l'a pas encore totalement appliquée en droit interne, notamment en matière des droits de l'enfant dans les affaires criminelles, ce qui bloque l'application complète de la convention.

En mai 2000, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté deux Protocoles facultatifs :

 Le Protocole facultatif à la Convention concernant l’implication d’enfants dans les conflits armés (OPAC), entré en vigueur le 12 février 2002. Au 22 octobre 2007, il a été ratifié par 119 États et signé par 122.  Le Protocole facultatif à la Convention concernant la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants (OPSC), entré en vigueur le 18 janvier 2002. Au 11 octobre 2007, il a été ratifié par 115 États et signé par 123.

samedi 19 novembre 2011

19 novembre 1977 : Visite de Sadate en Israël


Dans le but de régler pacifiquement le conflit israélo-arabe au Proche-Orient, le président égyptien Anouar El-Sadate se rend à Jérusalem pour y rencontrer le Premier ministre, Menahem Begin. Sadate demande alors à récupérer le Sinaï. Cette visite est la première jamais effectuée par un chef d'Etat arabe en Israël depuis sa création en 1948. En septembre 1978, les deux hommes se rencontreront à nouveau sous l’égide du président américain Jim Carter, à Camp David. Ils signeront alors une convention officielle supposée restituer le Sinaï à l’Égypte et autoriser Israël à emprunter le canal de Suez. Les deux hommes politiques recevront le prix Nobel de la paix pour leurs efforts. En 1979, ils concluront leurs pourparlers par la signature d’un traité de paix, qui rendra effectifs les accords de Camp David.

vendredi 18 novembre 2011

18 novembre 1852 : Naissance du premier grand magasin


Le Bon Marché ouvre rue de Sèvres à Paris. Crée par Aristide Boucicaut, ce nouveau type de magasin est une véritable révolution pour les parisiens. Ils peuvent se promener à travers les rayons sans être obligés d'acheter et être remboursés s'ils sont mécontents. La grande distribution est née. 13 ans plus tard le Printemps ouvrira à son tour.

Les grands magasins sont apparus sur les boulevards des grandes villes au début du XIXe siècle. Les petites échoppes médiévales situées dans des ruelles sombres laissent progressivement la place aux grandes enseignes disposant de comptoirs multiples, mieux approvisionnés et renouvelant régulièrement leurs produits: Ces nouveaux magasins font suite aux marchandes de frivolités du XVIIIe siècle, puis aux magasins de nouveautés (comme La Fille d'Honneur, Les Deux Magots, La Barbe d'Or, Aux Dames Élégantes) apparus dans la deuxième partie du XVIIIe siècle dans des rues-galeries, des rues-salons et des passages couverts qui favorisent un chalandage  paisible à l'abri des intempéries et d'une circulation parfois anarchique. Accompagnant l'émergence des classes bourgeoises et de leur pouvoir d'achat, ces magasins pratiquent des prix fixes (alors que les échoppes avaient tendance à vendre au plus cher, selon des prix « à la tête du client ») et affichés qui mettent fin au marchandage, l'entrée libre, une marge faible compensée par un volume d'affaires important rendant les prix attractifs. Par ailleurs, la révolution industrielle favorise cette tendance de baisse des prix par la mécanisation et la production en série (notamment dans l'industrie textile). Ce qui permet de diffuser une offre plus abondante et plus diversifiée ( accélération du cycle de la mode). « Les magasins proposent une offre plus large, régulièrement renouvelée et soutenue par les réclames, des soldes, des livraisons à domicile, la vente par correspondance ou les reprises de marchandises, ce qui accélère la rotation de stock».