samedi 10 décembre 2011

De la guerre froide à de nouvelles conflictualités (suite et fin)


II)           Le monde depuis 1991, des espoirs d’un nouvel ordre mondial à l’affirmation de nouvelles menaces

Après la chute du mur de Berlin en 1989, l’ONU espère jouer un nouveau rôle dans les relations internationales. Paralysée depuis 1947 par la guerre froide entre les deux Grands, membres du conseil de sécurité qui seul autorise les interventions de l’ONU, elle semble, en 1991, capable de faire respecter le droit international et les droits de l’homme. Trois évènements, la guerre du Golfe, le siège de Sarajevo et les attentats du 11 septembre 2001 vont nous permettre d’observer si la fin de la guerre froide a permis l’avènement d’un monde pacifié ? C’est en étudiant chacun de ces évènements que nous pourrons décrire le monde né de la fin de la guerre froide.

L’effondrement de l’URSS pose le problème de la définition d’un nouvel ordre mondial. Les EU s’imposent comme la seule superpuissance capable d’intervenir au côté de l’ONU et de la communauté internationale afin de garantir à la fois la paix, les progrès du libre-échange et du capitalisme dans le monde.

A)           Les espoirs d’un nouvel ordre mondial

Après la chute du mur de Berlin, l’ONU espère jouer à nouveau un rôle dans les relations internationales. Plus paralysée par les rivalités de la guerre froide au conseil de sécurité, elle semble désormais capable de faire respecter le droit international et les droits de l’homme. En janvier 1991 la guerre du Golfe voit les Etats-Unis et leurs alliés intervenir militairement avec l’accord de l’ONU. « gendarmes du monde », ils sont les seuls à disposer de la force militaire et diplomatique pour appuyer l’ONU à l’échelle de la planète. Depuis, ils multiplient les interventions militaires avec ou sans l’accord de l’ONU (multilatéralisme ou unilatéralisme).

B)           Un monde instable, la multiplication des conflits régionaux

Mais la fin de la guerre froide ne veut pas dire la disparition de tous les conflits. Au contraire, on assiste à la multiplication des conflits régionaux. En Europe, la fin du bloc de l’Est a entrainé le réveil des nationalismes (ex Yougoslavie), l’Afrique est secouée par de nombreux conflits (guerres civiles ou interétatiques) comme au Rwanda en 1994 où on assiste au génocide des Tutsis par les Hutus (800 000 morts) devant les forces de l’ONU impuissantes. L’ONU ne semble pas pouvoir imposer le droit d’ingérence face aux intérêts des grands Etats comme la Russie qui intervient militairement en Tchétchénie en 1994 (condamnation seulement formelle)

C)           De nouvelles menaces

Les attentats du 11 septembre 2001 révèlent la fragilité des Etats-Unis, la « pax américana » a vécu. Ils sont la face visible, médiatique, terrible et criminelle d’un islamisme politique qui s’affirme. La République islamique d’Iran incarne ce mouvement (née en 1979 d’une révolution conduite par l’ayatollah Khomeiny). Portée par es mouvement pro-iraniens (comme les Talibans), cette idéologie s’oppose à l’influence américaine. Ce sont ses courants les plus radicaux qui génèrent des mouvements terroristes comme Al-Qaïda  qui était dirigée par Oussama Ben Laden. En 2001,  la dissémination des armes et de la technologie nucléaire et la crainte de la prolifération des armes de destruction massive poussent les EU à désigner un « axe du mal », des Etats voyous qui menaceraient la stabilité du monde, .en s’attaquant aux EU et leurs alliés. Les interventions des EU en Afghanistan et en Irak (2003) se justifient par la lutte contre le « terrorisme international » et ses « bases nationales »
Conclusion : La fin de la guerre froide a fait naître l’espoir d’un monde en paix mais ce rêve ne s’est pas concrétisé. De nouvelles menaces pèsent aujourd’hui sur le monde et mettent en péril la paix et la stabilité internationale. La dissolution de l’URSS a laissé la place à une seule superpuissance, les Etats-Unis, qui ne parviennent pas à maintenir de façon unilatérale la stabilité mondiale. De nouveaux concurrents et adversaires sont apparus. Il existe donc une place pour d’autres Etats ou organisations internationales afin de tenter de gérer les tensions et régler les problèmes dans un cadre multilatéral.

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