samedi 15 octobre 2011

LA VANOISE, VERS UNE GESTION DURABLE DE LA HAUTE MONTAGNE


A. DES CONTRAINTES FORTES ET DES POTENTIALITES
- Tout milieu présente des contraintes et des potentialités. Les potentialités sont différemment perçues par les sociétés selon les époques, les niveaux de développement technico-économique, les représentations et les intérêts de chaque groupe d’acteurs sociaux.
- La pente et la neige, les deux contraintes majeures de la haute-montagne autrefois, sont également des potentialités valorisées au XXe siècle par l’hydroélectricité et surtout le tourisme hivernal. Les étages alpin et nival, jadis marginaux voire répulsifs, sont désormais convoités et aménagés. Par contre, c’est un milieu où l’agriculture reste difficile et moins rentable qu’en plaine (Développement d’une agriculture liée au tourisme avec les AOP comme par exemple le Beaufort)
- Quand on s’élève en altitude, la température diminue de 0,5° pour 100 m d’altitude et les précipitations augmentent au moins jusqu’à une certaine limite (entre 2 000 et 3 000 m dans les Alpes). Les potentialités du milieu montagnard sont liées à l’étagement climatique qui compose la montagne (collinéen, montagnard, milieu des alpages) cela justifie l’existence de ressources en bois, des prairies, la présence de ressources en eaux abondantes. Le tourisme a été facilité par la pénétration facile grâce aux grandes vallées permet aussi l’accès facile dans ces massifs.
B. DIVERSES FORMES D’EXPLOITATION ET DE VALORISATION DES MILIEUX
- Les potentialités sont ce qu’offrent les milieux naturels aux sociétés humaines. Les ressources sont ce que prélèvent ces sociétés par divers aménagements : Agriculture en terrasse / Exploitation de la forêt / Usage de l’eau (Irrigation, canon à neige…) / Tourisme avec différentes générations de stations. Champagny-le Haut est une station de basse altitude, située à 1 500 m. Elle demeure une station de petite taille, proche du village traditionnel. Val-Thorens, à 2 300 m d’altitude, est une station de haute altitude, construite de toutes pièces dans le cadre du Plan Neige. Cette station de troisième génération associe les parkings, l’habitat et les remontées mécaniques dans un « front de neige » où les déplacements sont réduits. Ces stations disposent de très longues pistes de ski souvent interconnectées d’une station à une autre. Elles permettent parfois de se livrer au ski d’été sur glaciers. / Énergies renouvelables : Hydroélectricité, solaire…
- Les acteurs sont nombreux : agriculteurs, forestiers (ONF et forestiers privés), exploitants de carrières, de mines, de barrages, de centrales énergétiques, acteurs du tourisme…
- Les usages transforment le milieu, par l’effet de pollutions, de dégradations des sols trop sollicités, par les impacts du tourisme en montagne ou sur le littoral (dégradation, pollution), par les modifications paysagères, les nuisances sonores, olfactives… mais également par la protection mise en place pour la sauvegarde du milieu. Le parc de la Vanoise a été classé par l’État dans un but de protection en raison de ses paysages remarquables et de sa biodiversité exceptionnelle. Il s’agit de protéger ces espaces et les écosystèmes. Les parcs ont été créés par la loi de 1960 qui distinguait la zone centrale, soumise à une protection rigoureuse, et la zone périphérique où la protection est moindre et l’accueil du public plus large.
C. COMMENT LES OBJECTIFS DU DEVELOPPEMENT DURABLE SONT-ILS PRIS EN COMPTE DANS LA GESTION DES MILIEUX ?
- Un parc naturel comme celui de la Vanoise est un espace de vie. Les principaux conflits sont ceux qui opposent les touristes, les sociétés locales et les protecteurs de la « nature ». Par exemple, le recours à l’enneigement artificiel pose un problème d’alimentation en eau des stations (nombreux réservoirs) et de qualité des eaux (pollutions diverses).
- Dans nos sociétés, la protection de l’environnement prend de l’importance : Protection des paysages et de la biodiversité, implantation des parcs naturels régionaux, loi sur la qualité de l’eau, sur la qualité de l’air…, usage raisonné de la forêt et agriculture raisonnée ou durable. Les acteurs émanent de l’État (définition et gestion des parcs nationaux), des collectivités locales (parcs naturels régionaux).
- Cependant, le développement durable vise à concilier les intérêts des différents usagers du parc. Il ne s’agit pas de transformer la montagne en musée mais bien de concilier gestion et protection. Le parc permet le développement économique, le développement social tout en ménageant le milieu. La réforme de la loi de 1960 a conduit en 2006 à redéfinir les deux espaces composant les parcs et à élargir les objectifs qui les caractérisent en associant plus étroitement protection et usages de ces espaces.

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