Les accords
signés à Schengen (Luxembourg) par
plusieurs Etats
européens, abolissent les contrôles aux frontières communes entre les Etats
signataires. Cette suppression des contrôles intérieurs est accompagnée de la
mise en place de règles communes sur l'entrée et le séjour des ressortissants
n'appartenant pas à la Communauté européenne. Ces accords
seront complétés par une convention
d'application en 1990 et entreront en vigueur en 1995.
L'accord de Schengen est une proposition des
États du Benelux, où la libre circulation existait déjà, à la France et à
l'Allemagne. Leur objectif est de parvenir à une suppression graduelle des
contrôles à leurs frontières communes compensée par une surveillance plus
efficace de leurs frontières extérieures. Ces États forment le « groupe de
Schengen ».
Souvent présenté comme un « laboratoire de
l'Europe », cet accord fait suite, notamment, à une grève du zèle des douaniers
italiens, puis des douaniers français, en janvier 1984, confrontés à
l'intensification de leur travail suite à l'augmentation des passages de
frontières, à laquelle fait réponse une grève des camionneurs
qui paralyse le territoire français en février 1984.
Malgré l'opposition du ministre des Transports Charles
Fiterman (PCF), le Premier ministre Pierre
Mauroy veut envoyer l'armée
pour briser la grève. Finalement, il envoie des grues, accompagnées de chars,
pour dégager les camions, et tente de faire émerger un interlocuteur
représentatif.
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