I
Des villes en croissance, qui s’étalent et qui génèrent des inégalités
A.
Un monde de plus en plus urbain
Aujourd’hui, 53% de la population mondiale est
urbaine. La croissance urbaine est très ralentie au Nord alors qu’elle est très
forte au Sud (Exode rural et croissance naturelle) On estime qu’il y aura 6,3
milliards d’urbains en 2050 dont les ¾ dans les pays pauvres. Il y aura 37
aires urbaines de plus de 10 millions d’habitants dont 22 en Asie.
B.
Des villes qui consomment de plus en plus d’espace
- Les villes s’étalent de plus en plus. Elles sont
entourées d’une auréole qui comprend les banlieues puis l’espace périurbain
où le tissu urbain n’est plus continu. Au Sud, les bidonvilles se trouvent
aussi bien à la périphérie des villes
que les espaces interstitiels du tissu urbain.
- L’étalement résulte en partie de la croissance
démographique (Ancienne au Nord, actuelle au Sud), mais aussi pour le Nord, de
l’aspiration à un logement individuel.
- Cet étalement à un coût social et environnemental
élevé : Raccordement aux différents réseaux (Eau, électricité…),
déplacements, gestion des déchets.
C.
Des inégalités socio-spatiales marquées
- Les villes présentent des contrastes
socio-spatiaux de plus en plus marqués. Les populations les plus aisées
s’installent dans des quartiers périphériques ou dans les centres rénovés. Les
populations les plus pauvres n’ont pas le même choix et doivent se loger dans
les quartiers les moins attractifs (Centres anciens dégradés, grands ensembles
ou bidonvilles pour le Sud)
- Cependant, il existe aussi des quartiers mixtes.
La mixité sociale dépend aussi de la volonté politique des Etats (Faible en
France où certaines communes préfèrent payer des amendes plutôt que de
construire des logements sociaux, plus importante en Europe du Nord)
II.
Transports et mobilités au cœur des aménagements
A.
Le transport urbain, un enjeu central
- Le fonctionnement de l’économie urbaine nécessite
de pouvoir se déplacer à l’intérieur de l’espace urbain mais aussi de relier
les autres villes.
- L’automobile a longtemps été la solution aux mobilités
mais l’augmentation des déplacements est telle que les nuisances sont
nombreuses : Embouteillages, consommation d’énergie forte, pollution.
- La mobilité routière individuelle est un facteur
de dilatation de l’espace urbain au Nord. Au Sud, comme elle est peu
accessible, elle marginalise les personnes non motorisées.
B.
Agir sur les déplacements
- La mobilité durable passe par le développement de
modes de transport alternatifs à l’automobile.
- Au Nord, les transports en commun et l’intermodalité
(Mise en relation de différents modes de transports. Ex : parkings
extérieurs et locations de vélos) se développent. Les collectivités mènent des
politiques dissuasives à l’usage de l’automobile (Stationnement payant, péage
urbain comme à Londres)
- Au Sud, le développement économique augmente la
motorisation (Voiture symbole de richesse) et les acteurs publics ont des
moyens financiers limités pour développer les projets alternatifs.
III.
Vers des villes durables au Nord comme au Sud ?
A.
Au Nord, de la multiplication des actions à une approche globale
- Les actions intitulées « Développement
durable » répondent souvent à des enjeux environnementaux comme le tri des
déchets, les transports en commun, la construction de bâtiments à basse
consommation d’énergie. Des éco-quartier se développent.
- Cependant, un développement durable urbain
nécessite une approche globale. L’objectif principal est de limiter l’étalement
de la ville en densifiant les centres (Les transports en communs sont peu
efficaces en zone périurbaine). Il faut aussi développer la mixité des
fonctions (Logements, commerces, services à proximité pour limiter les
déplacements) et les transports doux.
Enfin, les Etats doivent mener une politique
volontariste de mixité sociale. Les éco-quartiers actuels attirent une
population aisée
B.
Au Sud, des ambitions de politiques durables ?
- Les villes du Sud ont du mal à maîtriser leur
croissance. Les habitations illégales ne sont pas raccordées aux différents
réseaux et les services ne sont pas accessibles à ces populations. Les
politiques urbaines sont souvent ponctuelles et insuffisantes et consiste à
intégrer ces quartiers à la ville. L’accès à l’eau est une priorité.
- Cependant des politiques qui articulent
l’économie, le social et l’environnemental apparaissent. C’est par exemple le
cas à Curitiba au Brésil où les modes de transports non polluants permettent à
tous de se déplacer selon leurs revenus. D’autres projets comme celui d’Abu
Dhabi, s’appuie sur la technologie de pointe et sert de vitrine au pays sans
être applicable à grande échelle.
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