samedi 7 septembre 2013

Les enjeux du développement durable

2des THEME INTRODUCTIF GEOGRAPHIE : LES ENJEUX DU DEVELOPPEMENT DURABLE


Aujourd’hui, dans quelle mesure l’augmentation des populations et de leurs besoins obligent les différentes sociétés à modifier leurs mode de développement ?



 


Introduction : Le développement est l’accroissement des richesses, lié à la croissance économique, avec une hausse générale du niveau de vie et des conditions de vie (Allongement de l’espérance de vie, accès aux soins, à l’instruction, à l’eau potable, à une alimentation suffisante, aux biens de consommation…) de toutes les couches d’une population.


Le développement s’est accéléré depuis 1945 accentuant les inégalités au niveau mondial. 9 milliards d’habitants sur terre sont prévus par l’ONU en 2050. Les sociétés humaines doivent dès maintenant s’interroger sur les moyens de subvenir aux besoins d’une telle population.


I. Pourquoi peut-on parler de développement inégal et déséquilibré à toutes les échelles ?

A. Les outils



- Le P.I.B. représente la somme de tous les biens et services produits par un Etat au cours d’une année.

-L’I.D.H. est l’indice de développement humain. Il combine 3 variables de développement d’une société : L’espérance de vie / Le taux d’alphabétisation / Le revenu par habitant.

Il est compris entre 0 et 1. Dans les pays développés, l’IDH > 0.8, alors que dans les PMA (pays les moins avancés), il est <0.5


B. Des différences de développement aux différentes échelles

1. A l’échelle mondiale

On note une opposition entre un nord « riche » (L’Australie appartenant au nord) et un sud pauvre : Amérique du sud, Afrique, Asie du Sud Est. Certains pays sont cependant difficiles à classer comme les ex-pays communistes ou certains pays d’Amérique latine.


- Les plus riches (15 % de la population mondiale) disposent d’un revenu supérieur à 10 000 $/an près de 3 milliards de personnes ont moins de 2 $ par jour.

- On note que l’Amérique latine se rapproche du nord. En revanche l’Afrique se signale par son retard. En 2009, les extrêmes varient de l’indice 0,938 pour la Norvège et 0,140 pour le Zimbabwe. (France = 14ème rang avec 0.872)

Ces contrastes de développement se retrouvent à toutes les échelles



2. A l’échelle régionale, l’exemple du bassin méditerranéen

Question 1 : On observe les inégalités de développement suivantes entre les trois continents qui bordent la Méditerranée. L’Europe est l’ensemble le plus riche, tous les pays appartenant à l’Union européenne faisant partie du Nord riche (IDH > à 0,9). L’Asie est l’ensemble le plus contrasté et affiche toutes les catégories de la légende, entre Israël – État développé du Nord – et les territoires palestiniens ou l’IDH est faible. En Afrique du Nord, tous les pays appartiennent au Sud et les disparités sont importantes entre la Libye à l’IDH assez élevé (> à 0,8) et le Maroc et l’Égypte où l’IDH est faible (< à 0,7).



3. A l’échelle nationale, l’exemple de la Turquie

Question 2 : En Turquie, les écarts de développement divisent le pays en trois ensembles régionaux d’Ouest en Est. Les régions occidentales ont un développement assez élevé (au niveau de celui de pays d’Europe comme la Hongrie), les régions centrales ont un IDH moyen (au niveau de pays comme l’Algérie ou la Syrie), alors que les régions orientales sont en retard de développement, la plus pauvre étant même comparable à un pays d’Afrique comme le Botswana.

Question 3 : Les deux photographies permettent d’opposer un espace de tourisme balnéaire et nautique très riche en Sardaigne (Italie) – avec à l’arrière-plan des yachts de milliardaires, le premier plan présentant un port de plaisance avec des bateaux déjà assez coûteux – et un immeuble pauvre et en mauvais état de centre-ville au Caire (Égypte) sur lequel des baraquements de type « bidonville » ont été ajoutés pour accueillir les migrants de l’exode rural.



4. A l’échelle locale, l’exemple de Toulon

Question 4 : Les contrastes dans la région urbaine de Toulon en France, pays le plus développé de la Méditerranée, sont moins importants que ceux observés précédemment mais restent notables, avec des écarts de 25 % entre le revenu médian des communes les plus riches et celui des communes les plus pauvres (21 000 à 17 000) et une proportion de pauvres trois fois moins élevée dans la commune la plus aisée (7 % de pauvres) que dans celle qui l’est le moins (20 % de pauvres).


II. Des besoins croissants pour une population de plus en plus nombreuse

A. Une population croissante de plus en plus urbaine

1. La croissance de la population mondiale


- En 2010, la population mondiale est de 6,9 milliards d’habitants. Les 9 milliards devraient être atteints en 2050.


- La croissance est plus forte dans les pays du Sud que dans les pays du Nord. Cependant le taux de croissance de la population mondiale est passé de 2,1% en 1965 à 1,2% en 2005 et les prévisions sont à la baisse.

Au Nord la fécondité est inférieure à 2 enfants par femme, alors qu’elle reste élevée dans les pays les plus pauvres (Niger : 7,4)





2. Une population de plus en plus urbaine

La population rurale était encore très majoritaire dans les années 1950 avec presque 2/3 de ruraux à l’échelle mondiale. Cependant, le phénomène s’est progressivement inversé, la population urbaine continuant de croitre rapidement tandis que la population rurale stagnait dans les années 2000. Aujourd’hui, on compte un peu plus de 51% hommes vivant en ville sur la Terre. Le rapport risque de se creuser d’après les démographes qui prévoient à l’aube de 2025 avec 6 milliards d’urbains en 2050.


B. De nouveaux besoins, de nouveaux défis pour demain



Une population plus nombreuse, mais également l’augmentation du niveau de vie et donc de la consommation sur le modèle occidental devenu une référence, implique une demande accrue. Les besoins agricoles sont énormes et nécessitent d’augmenter les surfaces cultivées ainsi que la productivité.

Tout comme celui de l’accès à l’eau potable, le problème des énergies, notamment fossiles, se posent du fait de leurs limites.

L’augmentation des besoins, leurs impacts sur l’environnement et la persistance d’inégalités socio-économiques à l’échelle mondiale ont abouti à la prise de conscience que de nouveaux modèles de développement devaient être envisager par les sociétés, des modes prenant en compte à la fois le développement économiques, environnemental et social, tout cela sur le long terme…


III. Repenser le développement : Des modes durables de développement

A. les limites du développement actuel



L’empreinte écologique est un des indicateurs permettant de mesurer l’impact de l’homme sur son milieu. Ce concept permet de montrer que l’homme est dépendant de son environnement.


Les sociétés industrielles se sont développées à partir d’une forte consommation de ressources naturelles nécessaires à la production d’énergie et à la fabrication de biens. Cela aboutit à plus ou moins long terme à un épuisement des ressources. Le mode de développement actuel pose problème parce que certaines ressources terrestres s’épuisent.


B. Définir le développement durable



En 1987, le Rapport Brundtland définissait le Développement durable comme un mode de développement « qui permet aux générations actuelles de satisfaire leurs besoins sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs ». Le développement durable se définit comme le résultat de l’intégration de 3 piliers ou de 3 sphères :

- Le développement économique (Croissance économique et amélioration des conditions de vie)

- La justice sociale (Et donc la fin des inégalités mondiales)

- La qualité environnementale (Incluant la fin des pollutions, des excès de prélèvements des ressources naturelles)



 




C. La diversité des modes durables de développement à toutes les échelles
 

1. A l’échelle mondiale


A cette échelle, le développement durable vise à répondre à des problématiques globales comme celle liée au réchauffement climatique.


Des conférences internationales ont lieu à l’initiative de l’ONU. Les décisions sont difficiles à mettre en œuvre



2. Dans les pays développés

L’UE fait plusieurs propositions : - 20% de gaz à effet de serre / - 20% de consommation énergétique / + 20% d’énergies renouvelables



3. Dans les PED et dans les PMA

Le développement durable n’est pas l’apanage des pays développés, même s’ils impulsent souvent les projets sous l’égide de l’ONU et d’ONG.

Cependant si certaines expériences aboutissent dans les PED et PMA, les principes du développement durable ne sont pas partout acceptés dans ces pays en pleine croissance, mais où les sociétés connaissent d’importantes difficultés pour satisfaire déjà leurs besoins primaires.

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