Une activité performante
• Alors que le nombre de
touristes dans le monde s'est élevé à plus de 750 millions en 2005, la France
en a attiré près de 80 millions. Elle est le premier pôle touristique du monde
depuis 1990, devant les États-Unis et les pays méditerranéens (Espagne,
Italie). La France accueille surtout des Européens (Allemands, Britanniques,
Néerlandais, etc.) et de plus en plus d'Asiatiques.
• D'abord réservé à une élite, le
tourisme s'est démocratisé à partir des Trente Glorieuses. Cette activité a
profité de la hausse du pouvoir d'achat des Européens, ainsi que de
l'accroissement du temps libre. Concentrée dans le temps et dans l'espace, la
pratique touristique de masse se fait en corrélation avec le développement des
moyens de transport et des aménagements de structures nouvelles (stations
balnéaires, stations de ski), dont la création n'est pas sans effets néfastes
sur l'environnement.
• Le tourisme est la première
source de devises pour la France et la balance touristique constitue l'un des
points forts des échanges extérieurs de notre pays. Les retombées en termes
d'emplois (même s'il convient de distinguer les emplois permanents et les
emplois saisonniers) et de développement local sont significatives. En Corse,
par exemple, le tourisme représente plus de 10 % du PIB régional.
Des atouts bien exploités
• La France possède des atouts
incomparables, climatiques, naturels et culturels. Elle est en outre très bien
située en Europe, à proximité des principaux bassins émetteurs du tourisme.
Elle bénéficie d'un patrimoine historique remarquable et d'une réputation
inégalée pour la gastronomie. Le pays dispose de moyens d'hébergement variés
qui le placent dans les premiers rangs mondiaux. La pression touristique a
d'ailleurs entraîné une rénovation du parc hôtelier, l'extension des terrains
de camping, l'apparition de nouveaux types d'hébergement (chambres d'hôtes,
camping à la ferme, villages de vacances).
• Cette mise en valeur a été
menée par les acteurs de la vie politique et économique. Les acteurs privés
(promoteurs, investisseurs) et publics (l'État et les collectivités
territoriales) ont lancé et mené à bien les grands plans d'aménagement du
territoire comme le plan Neige en 1964 pour revitaliser la montagne ou
l'assainissement et l'aménagement de la côte languedocienne dans les années
1970. Ces aménagements prennent des formes diverses : stations balnéaires,
ports de plaisance, pistes de ski, itinéraires de randonnée, etc.
• Mais la pression touristique a
un impact important sur l'environnement. Le développement actuel des espaces
touristiques doit prendre en compte la préservation des sites dans le cadre
d'une politique de développement durable.
Des espaces touristiques diversifiés
Malgré l'extrême diversité des
espaces consacrés au tourisme, on peut distinguer cinq types :
■les
espaces littoraux constituent des pôles denses et linéaires, où le tourisme de
masse domine (côte d'Azur, côte vendéenne, Languedoc-Roussillon). On note
également la présence d'aménagements plus diffus (côte d'Opale, côte bretonne,
Aquitaine). La Méditerranée constitue incontestablement l'espace littoral le
plus attractif, alors que le tourisme sur les côtes normandes ou de la mer du
Nord est davantage un tourisme de week-end ;
■le
tourisme montagnard est massif surtout en hiver, mais se développe également en période estivale. Il est concentré dans les Alpes (en
particulier dans les Alpes du Nord) avec des stations-villages (Chamonix) ou
des stations intégrées (La Plagne, Courchevel). Les Pyrénées, les Alpes du Sud,
les Vosges et le Jura, moins élévés, sont des espaces touristiques secondaires
;
■les
espaces à vocation culturelle sont en progression
: Paris est le pôle dominant, accueillant près de la moitié des séjours d'étrangers. D'autres sites sont également attractifs, comme les châteaux
de la Loire, Versailles, le mont Saint-Michel ou Lourdes pour le tourisme
religieux ;
■les
espaces récréatifs
comme les parcs de loisirs sont plus récents
(Disneyland Paris, le Futuroscope à Poitiers,
Vulcania dans le Massif central, Marineland à
Antibes) ;
■le
tourisme vert, parfois associé au thermalisme, comme dans les Landes ou le
Massif central, constitue un tourisme diffus en nette progression. Il favorise
la revitalisation des zones rurales, marginalisées par une agriculture
productiviste.
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