samedi 12 mai 2012

Le tourisme en France




Une activité performante

• Alors que le nombre de touristes dans le monde s'est élevé à plus de 750 millions en 2005, la France en a attiré près de 80 millions. Elle est le premier pôle touristique du monde depuis 1990, devant les États-Unis et les pays méditerranéens (Espagne, Italie). La France accueille surtout des Européens (Allemands, Britanniques, Néerlandais, etc.) et de plus en plus d'Asiatiques.

• D'abord réservé à une élite, le tourisme s'est démocratisé à partir des Trente Glorieuses. Cette activité a profité de la hausse du pouvoir d'achat des Européens, ainsi que de l'accroissement du temps libre. Concentrée dans le temps et dans l'espace, la pratique touristique de masse se fait en corrélation avec le développement des moyens de transport et des aménagements de structures nouvelles (stations balnéaires, stations de ski), dont la création n'est pas sans effets néfastes sur l'environnement.

• Le tourisme est la première source de devises pour la France et la balance touristique constitue l'un des points forts des échanges extérieurs de notre pays. Les retombées en termes d'emplois (même s'il convient de distinguer les emplois permanents et les emplois saisonniers) et de développement local sont significatives. En Corse, par exemple, le tourisme représente plus de 10 % du PIB régional.

Des atouts bien exploités

• La France possède des atouts incomparables, climatiques, naturels et culturels. Elle est en outre très bien située en Europe, à proximité des principaux bassins émetteurs du tourisme. Elle bénéficie d'un patrimoine historique remarquable et d'une réputation inégalée pour la gastronomie. Le pays dispose de moyens d'hébergement variés qui le placent dans les premiers rangs mondiaux. La pression touristique a d'ailleurs entraîné une rénovation du parc hôtelier, l'extension des terrains de camping, l'apparition de nouveaux types d'hébergement (chambres d'hôtes, camping à la ferme, villages de vacances).

• Cette mise en valeur a été menée par les acteurs de la vie politique et économique. Les acteurs privés (promoteurs, investisseurs) et publics (l'État et les collectivités territoriales) ont lancé et mené à bien les grands plans d'aménagement du territoire comme le plan Neige en 1964 pour revitaliser la montagne ou l'assainissement et l'aménagement de la côte languedocienne dans les années 1970. Ces aménagements prennent des formes diverses : stations balnéaires, ports de plaisance, pistes de ski, itinéraires de randonnée, etc.

• Mais la pression touristique a un impact important sur l'environnement. Le développement actuel des espaces touristiques doit prendre en compte la préservation des sites dans le cadre d'une politique de développement durable.

Des espaces touristiques diversifiés

Malgré l'extrême diversité des espaces consacrés au tourisme, on peut distinguer cinq types :

les espaces littoraux constituent des pôles denses et linéaires, où le tourisme de masse domine (côte d'Azur, côte vendéenne, Languedoc-Roussillon). On note également la présence d'aménagements plus diffus (côte d'Opale, côte bretonne, Aquitaine). La Méditerranée constitue incontestablement l'espace littoral le plus attractif, alors que le tourisme sur les côtes normandes ou de la mer du Nord est davantage un tourisme de week-end ;

 le tourisme montagnard est massif surtout en hiver, mais se développe également en période estivale. Il est concentré dans les Alpes (en particulier dans les Alpes du Nord) avec des stations-villages (Chamonix) ou des stations intégrées (La Plagne, Courchevel). Les Pyrénées, les Alpes du Sud, les Vosges et le Jura, moins élévés, sont des espaces touristiques secondaires ;

 les espaces à vocation culturelle sont en progression : Paris est le pôle dominant, accueillant près de la moitié des séjours d'étrangers. D'autres sites sont également attractifs, comme les châteaux de la Loire, Versailles, le mont Saint-Michel ou Lourdes pour le tourisme religieux ;

 les espaces récréatifs comme les parcs de loisirs sont plus récents (Disneyland Paris, le Futuroscope à Poitiers, Vulcania dans le Massif central, Marineland à Antibes) ;

 le tourisme vert, parfois associé au thermalisme, comme dans les Landes ou le Massif central, constitue un tourisme diffus en nette progression. Il favorise la revitalisation des zones rurales, marginalisées par une agriculture productiviste.

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