1900 : Ouverture de
l'exposition universelle de Paris
Le président de la République Emile Loubet inaugure l'exposition
universelle de Paris. Organisée entre la Place de la Concorde et du
Champs-de-Mars, l'exposition accueille des pavillons somptueux. Elle rend
hommage au siècle qui s'achève et célèbre le nouveau qui s'annonce riche en
découvertes et en progrès techniques.
L'exposition universelle de 1900
est la cinquième exposition universelle organisée à Paris après celle de 1855,
celle de 1867, celle de 1878 et celle de 1889. Elle est inaugurée le 14 avril
par le président Émile Loubet, puis elle ouvre au public le 15 avril. Elle se
termine le 12 novembre, après 212 jours d'ouverture. Elle accueille plus de 50
millions de visiteurs. Manifestation emblématique de la Belle Époque, dont le
thème est « Le bilan d’un siècle », elle lègue à Paris plusieurs bâtiments dont
le Petit Palais et le Grand Palais.
L’exposition s’étend sur 216
hectares (112 hectares au champ-de-Mars, à l'esplanade des Invalides et sur les
bords de Seine, et 104 hectares au bois de Vincennes pour l’exposition sur
l’agriculture, les maisons ouvrières, les chemins de fer, les concours
sportifs). Elle est délimitée par le cours la Reine au niveau de la place de la
Concorde, esplanade des Invalides, colline de Chaillot, Champ de Mars, rive
droite et rive gauche et entre ces sites.
L'exposition universelle de 1900
est 10 fois plus étendue que celle de 1855. Elle comporte 136 entrées. Elle
accueille 83 000 exposants dont 45 000 étrangers. Le prix de l'entrée est de 1
franc entre 10 h et 18 h. 48,3 millions de visiteurs paient cette entrée :
c'est la plus importante exposition universelle jamais organisée par la France.
Un parking à vélos de 750 m2 est construit aux Champs-Élysées, et un autre de
250 m2 au quai d’Orsay.
Héritages et attractions :
De nouveaux transports : la « rue
de l'Avenir », un trottoir roulant,
L’apparition du métropolitain, invention de
Fulgence Bienvenüe, avec la première ligne de métro de Paris (Porte de
Vincennes - Porte Maillot) inaugurée le 19 juillet 1900 (les entrées de
stations sont signées Hector Guimard),
De nouvelles gares : gare d'Orsay, gare des
Invalides, gare de Lyon ;
La fontaine lumineuse et l'usage
nocturne de l'électricité ;
La tour Eiffel (construite à l'occasion de
l'exposition de 1889) ;
Le Globe Céleste ;
La projection des films des frères Lumière sur
écran géant et la présentation du Cinéorama ;
Le Petit et Grand Palais, construits sur
l'emplacement de l'ancien Palais de l'Industrie et des Beaux-arts, lui-même
bâti pour l'exposition de 1855 ;
La Grande Roue de Paris, d'un diamètre de 100
mètres, installée avenue de Suffren, à côté d'un village suisse, et démolie en
1937.
Un banquet gigantesque regroupant
tous les maires de France est organisé dans le jardin des Tuileries.
Le pont d'Iéna, réservé à
l'exposition et élargi par deux extensions latérales métalliques qui survivront
longtemps à l'exposition ;
La passerelle Debilly, construite pour
l'exposition ;
Le pont de l'Alma, doublé en amont par une
passerelle métallique provisoire réservée à l'exposition ;
Le pont des Invalides, doublé en aval par une
passerelle métallique provisoire réservée à l'exposition ;
Le pont Alexandre-III, symbole de l'alliance
franco-russe, inauguré le 14 avril 1900 — la première pierre avait été posée en
1896 par le Tsar Nicolas II de Russie.
Les expositions universelles
avaient débuté en 1851 à Londres avec 6 millions de visiteurs. Lors des
expositions qui se sont tenues à Paris, la fréquentation n'a cessé de se
développer, montrant l'engouement du public pour ce type de manifestation : exposition universelle de 1855 : 5,1 millions
; exposition universelle de 1867 : 11
millions ; exposition universelle de
1878 : 16 millions ; exposition
universelle de 1889 : 32,3 millions ; exposition universelle de 1900 : 50.8
millions.
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