lundi 13 février 2012

Hitler : Conceptions religieuses


Hitler avait été élevé par une mère catholique très croyante et il fut fasciné par son enfance par les cérémonies religieuses et le faste de l'Église catholique. Après la Première Guerre mondiale, il s'éloigne rapidement du christianisme et y devint très hostile. Il le percevait comme une religion hébraïque et dont les préceptes de charité et d'amour du prochain lui semblaient contraires à  la volonté de puissance et aux vertus guerrières qu'il souhaitait insuffler au peuple allemand.

C'est la raison pour laquelle il laissa Himmler et les SS remplacer les références chrétiennes de la société allemande par des références au culte païen ancestral. Par exemple, Himmler débaptisa Noël en fête du solstice d’hiver ou de Iule, et fit du solstice d’été une fête de l’accouplement. Dans la SS, le baptême des enfants est déjà remplacé par une simple bénédiction du nom.

Cependant, aussi hostile au christianisme qu'Himmler, Hitler était par contre peu favorable à la recréation d'un culte païen et se félicitait de vivre à une époque libérée de toute mystique. Hitler regrettait la conversion des Germains au christianisme et il préférait l'Islam, religion qu'il percevait comme fanatique et guerrière. Hitler affirma :

« Si à Poitiers Charles Martel avait été battu, la face du monde eût changé. Puisque le monde était déjà voué à l’influence judaïque (et son produit, le christianisme, est une chose si fade !) il eût beaucoup mieux valu que le mahométisme triomphât. Cette religion récompense l’héroïsme, elle promet aux guerriers les joies du septième ciel… Animés par un tel esprit, les Germains eussent conquis le monde. C’est le christianisme qui les en a empéchés. »

Cependant, pour ménager l'opinion allemande, il continuait à payer ses impôts à l'Église et il affirma vouloir attendre la fin de la guerre pour régler leurs comptes aux églises chrétiennes, ce qui le conduisit à réfréner certaines ardeurs antichrétiennes et mystiques du chef des SS. Dans ses discours, Hitler se contentait de référence à un dieu abstrait sans attache avec le christianisme, prônant de fait une position déiste. Ses attaques contre le christianisme, notamment celles que rapporte Martin Bormann dans ses propos de table, étaient plus inspirées par un matérialisme à prétention scientifique que par des références à une mystique païenne :

 « Le christianisme est une rébellion contre la loi naturelle, une protestation contre la nature. »

Hitler affirma également dans les Propos de table :
 « Mais il n'est pas question que le national-socialisme se mette un jour à singer la religion en établissant une forme de culte. Sa seule ambition doit être de construire scientifiquement une doctrine qui ne soit rien de plus qu'un hommage à la raison

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