L’offensive des Cent-Jours est l'appellation principalement utilisée dans les pays anglo-saxons pour désigner l'ultime offensive conduite par les Alliés de la Première Guerre mondiale contre les Empires centraux sur le Front de l'Ouest, du 8 août 1918 au 11 novembre 1918. En français, on l'appelle aussi parfois « Les cent jours du Canada » en référence au rôle important joué par le Corps canadien sous commandement de la première armée britannique. L'offensive des Cent-Jours ne se réfère pas à une bataille spécifique ou une stratégie unifiée, mais plutôt à des séquences rapides de victoires alliées à commencer par la bataille d'Amiens. Cette offensive eut pour résultat la démoralisation définitive des armées allemandes et leur retraite, conclue par l'Armistice signé à Compiègne et marquant la fin de la guerre.
Foch planifia une grande offensive concentrique sur les lignes allemandes en France, les divers axes d'avance convergeant sur Liège en Belgique. Les principales défenses allemandes étaient ancrées sur la ligne Hindenburg, une série de fortifications de défense qui s'étendaient de Cerny sur l'Aisne à Arras. Avant le début de la principale offensive de Foch, les derniers saillants allemands restants à l'ouest et à l'est de la ligne furent enfoncés à Havrincourt et à Saint-Mihiel, le 12 septembre et à Epehy et sur le canal du Nord le 27 septembre. La première attaque de la grande offensive de Foch fut lancée le 26 septembre par le corps expéditionnaire américain dans l'offensive Meuse-Argonne. Deux jours plus tard, le groupe d'armées d'Albert Ier de Belgique (l'armée belge et de la seconde armée britannique du général Herbert Plumer) lança une attaque près d'Ypres en Flandre (la cinquième bataille d'Ypres). Les deux attaques progressèrent bien au départ mais furent ensuite été ralenties par des problèmes logistiques. Le 29 septembre, Haig lança l'attaque principale contre la ligne Hindenburg (la bataille du canal Saint Quentin) avec la 4e armée britannique. Le 5 octobre, la IVe Armée britannique avait brisé les défenses de la ligne Hindenburg sur toute sa longueur. Rawlinson écrivit: «Si les Boches [les Allemands] n'avaient pas montré de tels signes de démoralisation au cours du mois passé, je n'aurais jamais envisagé d'attaquer la ligne Hindenburg. Si elle avait été défendue par les Allemands d'il y a deux ans, elle aurait certainement été imprenable ... " Pendant ce temps, le 8 octobre, les 1e et 3e armées britanniques, emmenées par le Corps canadien franchissait la ligne Hindenburg à la bataille du canal du Nord.
Cet effondrement força le Haut Commandement allemand à accepter la fin de la guerre. L'évidence de la démoralisation allemande convainquit également de nombreux commandants des forces alliées et dirigeants politiques que la guerre pourrait être terminée en 1918. (Auparavant, tous les efforts avaient été concentrés sur la constitution de forces pour lancer une attaque décisive en 1919.)
La ligne Hindenburg :
La ligne Hindenburg était un vaste système de défenses et de fortifications au nord-est de la France pendant la Première Guerre mondiale. Il fut construit par les forces armées Allemandes pendant l'hiver 1916-1917. La ligne s'étendait sur près de 160 km de Lens, près d'Arras (Pas-de-Calais), à l'Aisne, près de Soissons. La décision de commencer la construction d'une telle ligne fut prise par les généraux Paul von Hindenburg et Erich Ludendorff à la suite de la bataille de la Somme. La ligne Hindenburg fut construite à travers une poche sur le front allemand. Ainsi, en se retirant jusqu'à ces fortifications, l'armée allemande raccourcit sa ligne de front. La longueur totale du front fut réduite de 50 km permettant aux Allemands de libérer 13 divisions du service et de les mettre en réserve. La retraite jusqu'à la ligne débuta en février 1917, et le territoire entre le précédent front et la nouvelle ligne fut dévasté par les Allemands qui employèrent la tactique de la terre brûlée. Les fortifications comprenaient des bunkers en béton armés de mitrailleuses, entourés de plusieurs lignes de fil barbelé, reliés entre eux par des tunnels pour déplacer les troupes, des profondes tranchées, des abris contre les obus et des postes de commandement. À un kilomètre en avant des fortifications, une ligne d'avant-postes plus légère avait un rôle comparable à celui des chasseurs à pied : ralentir et perturber l'avance ennemie.
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