Après huit ans
d’emprisonnement en Libye, les infirmières bulgares sont libérées, notamment
grâce à l’intervention du Président de la République Française Nicolas Sarkozy
et de son épouse Cécilia. Les cinq infirmières bulgares et le médecin d’origine
palestinienne étaient accusées d’avoir comploté contre l’Etat libyen en ayant
volontairement inoculé le virus du sida à près de 400 enfants. On les accuse
également d’adultère, de consommation d’alcool ou encore de luxure. Depuis
plusieurs mois, de nombreuses organisations demandaient la libération de
prisonniers qu’elles considéraient comme des otages politiques. Le dénouement
est permis par la médiation de l’Europe et de la France. En toile de fond,
d’autres enjeux traversent cette diplomatie : d’une part, la volonté de
solidarité envers un nouveau membre de l’UE et d’autre part, celle de se
rapprocher de la Libye en vue des négociations sur le Darfour. En France, des
voix s’élèveront toutefois pour connaître le rôle joué par la femme du
Président et exprimer des doutes sur l’absence véritable de contrepartie à
cette libération. Le principe même d’un rapprochement avec l’Etat libyen,
concrétisé à l’automne suivant avec le visite officielle de Kadhafi en France,
est l’objet de contestations.
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