Lors d'un discours à la Convention du parti démocrate à Chicago, le
gouverneur de l'État de New York et futur président des Etats-Unis Franklin
Delano Roosevelt, évoque pour la première fois la notion de "New
Deal". Il s'agit d'une nouvelle donne économique et sociale mise en
place par ses plus proches conseillers, des universitaires adeptes des théories
de l'économiste britannique John Keynes. Le "New Deal" a pour
objectif d'enrayer les effets dévastateurs de la crise de 1929 avec des mesures
telles que la réforme du système bancaire, l'abandon de l'étalon or, la
dévaluation du dollar, la limitation volontaire de la production agricole, les
aides économiques et sociales et le lancement de grands travaux.
Franklin Delano Roosevelt, né le 30 janvier 1882 à Hyde
Park, dans l’État de New York, et mort le 12 avril 1945 à Warm Springs, dans
l’État de Géorgie, est un homme d'État américain, trente-deuxième président des
États-Unis. Figure centrale du XXe siècle, il fut le seul président américain à
être élu à quatre reprises. Il ne fit qu'entamer son quatrième mandat, emporté
par la maladie quelques mois après le début de celui-ci. Confronté à la Grande
Dépression, Roosevelt mit en œuvre le New Deal, un programme de relance de
l’économie et de lutte contre le chômage. Il réforma le système bancaire
américain, et fonda la Sécurité sociale. Il créa de nombreuses agences
gouvernementales telles que la Works Progress Administration, la National
Recovery Administration ou l’Agricultural Adjustment Administration. Il réussit
à élaborer un nouveau mode de présidence, plus interventionniste et plus actif
grâce à son équipe de conseillers, appelée Brain Trust. Roosevelt fut l’un des
principaux acteurs de la Seconde Guerre mondiale et rompit avec
l’isolationnisme traditionnel de son pays. Dès avant l’entrée en guerre des
États-Unis, il lança le programme Lend-Lease afin de fournir les pays alliés en
matériel de guerre. Après l’attaque de Pearl Harbor, il assuma pleinement ses
fonctions de commandant en chef de l’armée américaine et prépara largement la
victoire des Alliés. Il tint un rôle de premier plan dans la transformation du
monde au sortir du conflit, et inspira notamment la fondation de l'ONU.
Critiqué par les uns, admiré par les autres, il a laissé une très forte
empreinte dans l'histoire de son pays et celle du monde.
John Maynard Keynes, 5 juin 1883 - 21 avril 1946 (à 62 ans))
est un économiste britannique de notoriété mondiale, reconnu comme le fondateur
de la macroéconomie moderne, pour lequel les marchés ne s'équilibrent pas
automatiquement, ce qui justifie le recours à des politiques économiques
conjoncturelles. Le keynésianisme, la nouvelle économie keynésienne, le
néo-keynésianisme ou le post-keynésianisme plus interventionniste sont des
concepts et des courants de pensée issus de l'œuvre de Keynes. Considéré comme
l'un des plus influents théoriciens de l'économie du XXe siècle, Keynes, en
tant que conseiller officiel ou officieux de nombreux hommes politiques, fut
l'un des acteurs principaux des accords de Bretton Woods. Il a aussi été un
auteur à succès avec l'écriture d'un livre sur le traité de Versailles intitulé
Les Conséquences économiques de la paix publié en 1919 et la rédaction
d'articles pour les journaux. Sa première somme théorique fut le Traité sur la
monnaie, mais son œuvre majeure est sans conteste la Théorie générale de
l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie (1936). Ce livre après d'autres s'en
prend à la loi de Say, un des fondements du laissez faire. Sa force réside dans
le fait qu'à la différence de ses prédécesseurs, il élabore une théorie
nouvelle ainsi que les outils conceptuels nécessaires à la mise en place de
politiques économiques alternatives. Ses travaux sont utilisés après la Seconde
Guerre mondiale dans le cadre de la mise en place de l'État-providence. Selon
Kenneth R. Hoover, Keynes aurait eu à son époque une position « centriste »
entre d'une part Friedrich Hayek et d'autre part Harold Laski, un des
inspirateurs de l'aile gauche du parti travailliste. Il est souvent considéré
comme ayant donné aux nouveaux libéraux anglais la théorie économique qui leur
manquait. La pensée de Keynes, notamment le courant keynésien dit de la
synthèse néoclassique longtemps dominant aux États-Unis, a perdu une large part
de son influence à partir du début des années 1980 avec la montée en puissance
du monétarisme et de la nouvelle économie classique. Cependant, la crise
économique de 2008-2009 a semblé marquer un regain d'intérêt pour la pensée de
Keynes tant dans la version plutôt sociale libérale de la nouvelle économie
keynésienne que dans des versions plus hétérodoxes, telles que le
post-keynésianisme ou, en France, l'économie des conventions.
Le New Deal (« Nouvelle donne » en français) est le nom
donné par le président américain Franklin Delano Roosevelt à sa politique
interventionniste mise en place pour lutter contre les effets de la Grande
Dépression aux États-Unis. Ce programme s'est déroulé entre 1933 et 1938, avec
pour objectif de soutenir les couches les plus pauvres de la population, de
réformer les marchés financiers et de redynamiser une économie américaine
meurtrie depuis le krach de 1929 par le chômage et les faillites en chaîne. On
distingue communément deux New Deals : le premier, marqué notamment par les «
Cent Jours de Roosevelt » en 1933 visait à une amélioration de la situation à
court terme. On y retrouve donc des lois de réforme des banques, des programmes
d'assistance sociale d'urgence, des programmes d'aide par le travail, ou encore
des programmes agricoles. Le gouvernement réalisa ainsi d'importants
investissements et permit l'accès à des ressources financières au travers des
diverses agences gouvernementales. Les résultats économiques furent mitigés,
mais la situation s'améliora. Le « Second New Deal » s'étala entre 1935 et
1938, mettant en avant une redistribution des ressources et du pouvoir à une
échelle plus large, avec les lois de protection syndicales, le Social Security
Act, ainsi que des programmes d'aide pour les farmers et les travailleurs
itinérants. Cependant, la Cour suprême jugea de nombreuses réformes
inconstitutionnelles, mais, certaines parties des programmes furent rapidement
remplacées, à l'exception de la National Recovery Administration. Le second New
Deal fut bien plus coûteux que le premier, et creusa le déficit public. Par
ailleurs, malgré des programmes comme la Public Works Administration, le
chômage touchait encore 11 millions d'Américains en 1938. De nombreux
programmes du New Deal restent toujours actifs, dont certains qui ont gardé
leur nom originel : on peut ainsi citer la Federal Deposit Insurance
Corporation (FDIC), la Federal Housing Administration (FHA), la Tennessee
Valley Authority (TVA), mais aussi le Social Security System, première
expérience d'État-providence aux États-Unis ainsi que la Securities and
Exchange Commission dans le domaine de la régulation financière.
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