Parti le 4 décembre de Etats-Unis, le président américain Woodrow Wilson arrive à Brest dans la nuit à bord du "George Washington". Accompagné de son épouse, il doit se rendre à Paris pour la conférence de paix qui se tiendra la 18 janvier 1919. Wilson est le premier chef d'état américain à effectuer un voyage officiel en France.
Thomas Woodrow Wilson, né à Staunton (Virginie) le 28 décembre 1856 et mort à Washington (District de Columbia) le 3 février 1924, est le vingt-huitième président des États-Unis. Il est élu pour deux mandats de 1913 à 1921.Pacifiste convaincu, Wilson réussit à garder les États-Unis en dehors du conflit pendant les trois premières années de la Première Guerre mondiale. C’est à contrecœur qu’il intervient, et c’est pourquoi il lance l’idée d’une instance de coopération internationale, la Société des Nations, que les États-Unis ne rejoindront jamais. Il lui sera décerné le prix Nobel de la paix en 1919.
Le premier mandat de W. Wilson est marqué par son attitude vis-à-vis du conflit qui éclate en Europe, qui deviendra la Première Guerre mondiale. Les États-Unis tentent de rester neutres et tentent des tentatives de paix, à noter que 15 % de la population est née dans un des pays en guerre et qu’une majorité a des attaches familiales dans ces mêmes pays, tout en poursuivant une politique d'accroissement des forces militaires pour faire face à un éventuel engagement forcé. Woodrow Wilson envoie une note à tous les belligérants le 18 décembre 1916. Il leur demande de préciser leurs buts de guerre et se présente comme intermédiaire entre les pays. Mais l'Allemagne, qui s'oppose à toute médiation américaine, refuse également de préciser ses buts de guerre et rejette la proposition le 26 décembre. En 1917, soit trois ans après le début du conflit, les États-Unis interviennent massivement dans la guerre en Europe suite à la guerre sous-marine à outrance et au télégramme Zimmermann. La mobilisation de l'économie et de l'industrie est totale et les volontaires s'engagent pour rejoindre les conscrits dans l'armée. En janvier 1918, alors que la Première Guerre mondiale n'est pas terminée, le président Wilson adresse un message au congrès des États-Unis, qui doit garantir la paix. Ce discours des 14 points (« The world must be made safe for democracy ») réclame notamment la création d'une « Société des Nations » (SdN). Les autres points servent de base au traité de Versailles de 1919. Wilson demande :
la fin de la diplomatie secrète ;
la liberté de navigation et de commerce ;
la réduction des armements ;
le règlement des rivalités coloniales ;
l'évacuation de la Russie ;
l'évacuation de la Belgique ;
l'évacuation de la Roumanie, de la Serbie et du Monténégro ;
la restitution de l'Alsace-Lorraine à la France ;
la rectification des frontières italiennes ;
l'autonomie des peuples d'Autriche-Hongrie ;
l'autonomie des peuples non turcs de l'empire ottoman ;
la refondation d'une Pologne indépendante.
Les principes wilsoniens peuvent être résumés en trois termes : autodétermination des peuples, liberté et paix. Le discours des 14 points est diffusé dans les colonies où il suscite des espoirs de libération. En juin 1918, plus de deux millions de soldats américains sont engagés dans la guerre et la victoire est acquise. W. Wilson espère alors modifier radicalement l'ordre mondial, promouvoir les démocraties et la paix. Il participe aux négociations avec les trois autres puissances européennes victorieuses (le Royaume-Uni, la France et l'Italie) qui se terminent par le Traité de Versailles (1919). La ratification du traité se heurte à l'opposition du Sénat et Wilson se lance dans une campagne de discours dans les principales villes des États-Unis pour promouvoir le traité et sa « Ligue des nations ». Sa santé en pâtit et une attaque le laisse à moitié paralysé. Il finira son mandat reclus dans la Maison Blanche en faisant transmettre ses ordres par sa femme et une petite équipe de fidèles.
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