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vendredi 28 octobre 2011

La guerre au XXe siècle (1)


Pour débuter ce thème de la guerre, je vous proposerai aujourd'hui un petit essai de définition.


La guerre est un conflit armé opposant au moins deux groupes militaires organisés réguliers. Elle se traduit ainsi par des combats armés, plus ou moins dévastateurs et implique directement ou indirectement des tiers. Elle qualifie donc tous les conflits, qui ont pour principales caractéristiques, la force physique, les armes, la tactique, la stratégie ou la mort de certains de ses participants (soldats, résistants, Franc-tireur etc.) ou de tiers (civils, employés et membres des associations d'aide humanitaire, etc.). Le sens commun veut que la guerre soit aussi vieille que l'humanité, alors que les peintures anciennes (35 000 ans) ne figurent que des scènes de chasse. Mais les recherches archéologiques montrent que le sens commun n'a peut-être pas si tort : dès le plus ancien Néolithique en Europe tempérée, les massacres de grands nombres (rendus possibles grâce aux lances, aux arcs, aux frondes et aux masses) sont ainsi présents lors de l’acquisition de la sédentarité (comme à Talheim) et notamment près des sols facilement mis en valeur. Dans le Djebel Sahaba, au Soudan, une nécropole de type paléolithique tardif (société de chasseurs-cueilleurs) datant de 12 000-10 000 av. J.-C., a révélé le massacre d’une population entière. Des confrontations entre armées ont eu lieu dès le mésolithique (8000 à 5000 av. J.-C.) près des estuaires et des grands fleuves (Danube, Nil, Indus, Dniepr, Gange). Certains estiment que chez l'Homme, la guerre est une forme extrême de communication, un « commerce » dans sa signification profonde ou exacte de mise en commun, de partage et d'échange (ici d'agressivité), la guerre économique pouvant alors, sous une apparence plus socialement et éthiquement acceptable, satisfaire d'autres appétits de pouvoirs que ceux qui animaient les auteurs des guerres ethniques, de religions, de classe, etc. Les armes des nouveaux conflits seraient alors la capacité à trouver et manipuler l'argent, l'influence et l'information. Dans le contexte du droit international les belligérants combattant des groupes irréguliers (rebelles, armée illégale...) remplacent souvent le terme guerre par conflit armé, grande opération de police, lutte contre le terrorisme, pacification, etc. Toutes les guerres laissent des séquelles, socio-psychologiques, économiques et environnementales qui souvent constituent le germe ou le ferment d'une prochaine guerre, produisant un cercle vicieux entretenu par la haine, le non-respect, la peur de l'autre ou de l'avenir, et la difficulté à négocier. Selon l'Unesco, en 2008 vingt-huit millions d'enfants étaient privés d'éducation, en raison des conflits armés.
Mais comme le relève un article du CNRS de façon générale, en philosophie ou en sciences sociales, il existe peu de définitions consensuelles. Chacun définit ces termes en fonction de sa propre philosophie.Plusieurs interrogations démontrent la complexité de la définition du mot guerre : la guerre présuppose au minimum un conflit. Mais ensuite, s'agit-il d'un conflit traditionnel avec utilisation de la violence physique ou bien faut-il parler de guerre psychologique, de guerre des doctrines, voire de guerre économique ? Doit-on parler de guerre entre entités collectives, (tribus, cités, États), de guerres entre individus, de guerre intérieure à l'individu (guerre entre passion et raison) ?
De même pour la paix, le minimum correspondrait à l'absence de guerre (paix négative, par opposition à une paix positive qui serait l'ordre et la justice). Or, pendant toute la période entre 1945 et 1989, la réalité historique échappe à ces définitions : l'on s'est évertué à trouver des termes évoquant la guerre froide, certains disant la paix chaude, la paix belliqueuse, etc.
Autre exemple pour conclure : peut-on parler aujourd'hui de guerre contre le terrorisme ? S'il n'y a pas de guerre, conflit, clash entre les civilisations, les frontières entre la guerre et la paix tendent à s'effacer… Il n'y a pas soit la paix totale, soit la guerre totale, mais bien une espèce de mélange des deux. Les chercheurs n'ont pas encore trouvé de définition consensuelle et la problématique de définition est partie intégrante du débat lui-même. Les définitions rationnelles et méthodiques sont plus que jamais difficiles à livrer. Voilà sans doute pourquoi dans ce thème de la guerre au XXe siècle passons nous d'une étude sur les guerres mondiales et les espoirs de paix à une analyse de la guerre froide et de nouvelles conflictualités.


3 commentaires:

  1. Très bien écrit , très bon blog !!

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  2. Au début , j'étais repoussé par le sujet de la guerre mais là j'ai eu une révélation , je suis extrêment passionné . Et je vais donc utiliser votre site pour m'aider dans mes recherches et l'utiliser pour l'histoire des arts.

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  3. Mon fils m'a parlé de votre blog et donc comme je suis professeur d'histoire , je vais l'utiliser pour mes recherches personnels et dans la soif d'apprendre. Comme votre site est bien construit , je vais le montrer aux élèves que j'ai actuellement , ce sont des 3emes.
    Bonne continuation et merci

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