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vendredi 28 octobre 2011

Guerres mondiales et espoirs de paix (fin)


Conclusion : Les espoirs d’un nouvel ordre mondial :
La Société des Nations (SDN) et l'Organisation des Nations unies (ONU) sont les manifestations successives du même espoir de soumettre au droit les relations entre Etats, la première en bannissant le recours à la force, la seconde en mettant l'usage de la force sous la coupe du Conseil de sécurité.
la SDN fut la première ébauche d'un système de sécurité collective : Les ardeurs belliqueuses qui ont déchiré l'Europe jusqu'au milieu du XXe siècle reflétaient les thèses de Clausewitz. La guerre n'était alors que le prolongement naturel de la politique des États nations. La Première Guerre mondiale et son cortège d'horreurs marquèrent cependant un tournant. Les vainqueurs de la Grande Guerre conclurent un "contrat social" d'un nouveau genre (14 points du président Wilson 8/01/1918) qui prévoie de rompre avec la diplomatie secrète et de fonder une « association générale des nations ».
« Faisant suite à la Société des Nations (SDN), l'Organisation des Nations unies (ONU) a été créée par la Charte des Nations unies, signée lors de la conférence de San Francisco le 26 juin 1945 et entrée en vigueur le 24 octobre 1945. Sans revenir sur le fonctionnement de la SDN, il est nécessaire de rappeler le lien de filiation entre ces deux organisations dont les objectifs, les fonctions et la structure sont quasiment identiques. Les rédacteurs de la Charte des Nations unies ont toutefois corrigé les faiblesses de la précédente expérience, en particulier en renforçant les pouvoirs du Conseil de sécurité et en supprimant la règle de l'unanimité qui paralysa en son temps le fonctionnement de la SDN. Plus que par la création de l'ONU, le changement de nature de l'ordre international a donc été marqué par l'institution de la SDN en 1920, première organisation internationale universelle ayant vocation à encadrer l'usage de la force par les États. L'ONU est venue parachever cette évolution du droit international en édifiant une structure certes plus solide mais en aucun cas révolutionnaire. » La Charte des Nations unies a placé la sécurité internationale au cour du droit international. Le droit de la sécurité internationale peut être défini comme l'ensemble des règles qui visent directement à maintenir la paix, à prévenir sa rupture et, si celle-ci survient, à éviter que le conflit échappe à tout contrôle et devienne excessivement dévastateur, et à rétablir la paix. Il se compose de six sous-ensembles normatifs :
 - le règlement pacifique des différends
 - l'usage de la force (avec ses variétés « à la mode » au début du XXIe siècle que sont le terrorisme et la piraterie)
 - la maîtrise des armements, le désarmement (et la non-prolifération)
 - les alliances et la neutralité
 - les conflits armés et les questions humanitaires
 - la prévention, le maintien et le rétablissement de la paix
 La Charte et les organes des Nations unies forment la colonne vertébrale de ce vaste complexe. Ils lui donnent son unité, aucun thème ne leur échappe. Le Conseil de sécurité peut être amené dans tous ces domaines, sans exception, à agir au nom du maintien de la paix et de la sécurité internationale et à prendre une décision s'imposant à l'ensemble des États.
Cependant, les deux institutions ont montré leurs limites, la SDN n’a pas empêché la seconde guerre mondiale et l’ONU n’a pas pu enrayer la bipolarisation de la planète. Au lendemain de la guerre, en Allemagne, dans leur zone d’occupation, les Soviétiques démontent les usines alors que les Occidentaux tentent de faire renaître une Allemagne démocratique. Un « rideau de fer » tombe sur l’Europe qui s’apprête à vivre divisée pendant près d’un demi-siècle.

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