Les cavaliers britanniques de Lord Cardigan repoussent une contre-attaque russe devant Sébastopol pendant la guerre de Crimée. Les cosaques ne réussissent pas à s'emparer de la base anglaise de Balaklava. Le siège durera jusqu'au 10 septembre 1855.
La guerre de Crimée (1853-1856) est une guerre entre l'Empire russe et une coalition comprenant l’Empire ottoman, le Royaume-Uni, le Second Empire français et le royaume de Sardaigne.
La brigade n’est pas complètement détruite, mais souffre terriblement : 118 tués, 127 blessés, et 362 chevaux perdus. Après le regroupement, seuls 195 hommes ont encore des chevaux. La futilité de l'action et sa bravoure imprudente ont fait dire au général français Pierre Bosquet : « C'est magnifique, mais ce n'est pas la guerre. » Il est dit que les commandants russes ont d'abord cru que les cavaliers avaient trop bu. La réputation de la cavalerie anglaise s'améliora fortement après cette charge, même si l'on ne peut en dire autant de celle de leurs commandants. La lenteur des communications par mer fait que la nouvelle du désastre n'atteint le public britannique que trois semaines après. Les rapports du front des commandants britanniques sont publiés dans une édition extraordinaire de la London Gazette le 12 novembre 1854. Raglan blâme Lucan pour la charge, déclarant que « Par son incompréhension de l'ordre d'avancer, le lieutenant-général (Lucan) considéra qu'il devait attaquer à tout prix, et il ordonna au major général Cardigan d'avancer avec la brigade légère ». En mars 1855, Lucan est rappelé au Royaume-Uni. La charge devient un sujet de controverse considérable et de débats publics à son retour. Il rejette vigoureusement la version de Raglan des événements, la traitant d'« imputation assombrissant sérieusement mon caractère professionnel ». Dans un échange public de correspondance imprimées dans les pages du Times de Londres, Lucan blâme Raglan et son aide de camp (décédé) Nolan, messager de l'ordre contesté. Lucan se défend lors d'un discours à la Chambre des Lords le 19 mars. Lucan échappe au blâme pour la charge, puis est fait membre de l'Ordre du Bain en juillet de la même année. Même s'il ne fut plus jamais militaire d'active, il atteint le rang de général (général d'armée) en 1865 et est fait maréchal l'année précédant sa mort. La charge continue à être étudiée par les historiens militaires et les étudiants comme un exemple de ce qui peut mal tourner quand on manque d'un renseignement militaire précis et que les ordres ne sont pas clairs. Winston Churchill, qui était un fin historien militaire et un ancien cavalier, insista en 1945 lors de la conférence de Yalta pour prendre le temps d'aller voir lui-même le champ de bataille.
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