jeudi 30 octobre 2014

LES EUROPEENS DANS LE PEUPLEMENT DE LA TERRE

LES EUROPEENS DANS LE PEUPLEMENT DE LA TERRE




 
Quelle est la place des Européens dans la croissance de la population mondiale et dans les migrations, de l’Antiquité au XIX° siècle ?





Intro : L’Homme est né en Afrique, il y a 3 millions d’années. Il s’est progressivement répandu sur l’ensemble de la planète. Dès l’Antiquité, de forts contrastes de peuplement (Façon dont un groupe humain, la population, occupe un espace) apparaissent. Trois foyers de peuplement rassemblent dès cette époque plus de la moitié de l’humanité : La Chine, L’Inde et l’Europe



 
I. L’Europe, un foyer de peuplement majeur




A. Pourquoi la population européenne stagne-t-elle de l’Antiquité au XVIII° siècle ?




- Une croissance démographique longtemps limitée : Au V° siècle avant JC, apogée de la civilisation grecque, on estime la population européenne à 33 millions d’habitants. Cette population reste stable jusque vers l’an Mil, date à laquelle le rythme s’accélère lentement grâce à l’amélioration des techniques agricoles (Irrigation, défrichements, rotation des cultures et progrès techniques comme la charrue). La mortalité diminue et les Européens sont 100 millions au XVII° siècle.



- Une natalité très élevée : On estime le taux de natalité à 40‰ avant le XVIII° siècle. A partir du mariage, les naissances se succèdent à un rythme de une tous les 2 ans si la mère allaite son enfant.



- Une mortalité élevée et une forte sensibilité aux crises démographiques (Situation momentanée au cours de laquelle les naissances sont inférieures aux décès) : Le taux de mortalité est également aux alentours de 40‰ et l’espérance de vie moyenne est de 40 ans. La mortalité infantile est forte et peut atteindre 50%. Ceci s’explique par le manque d’hygiène, une médecine peu efficace.

La population chute lors des crises de surmortalité. La malnutrition chronique est un terrain favorable à la propagation des maladies et des épidémies. La peste noire qui frappe l’Europe de 1347 à 1352 provoque selon les régions entre 25% et 50% de mortalité.


B. Comment expliquer la révolution démographique du XVIII° siècle ?




La mortalité s’atténue légèrement. La médecine fait des progrès (Mise au point de la vaccination contre la variole en 1796) mais aussi l’hygiène (Aération, interdiction de jeter les ordures dans la rue…). La population s’immunise peu à peu contre la peste. Cependant c’est surtout les progrès de l’alimentation et la disparition des famines qui sont à l’origine de cette baisse de la mortalité.




La natalité reste quant à elle forte dans un premier temps puis diminue. Là aussi les causes sont nombreuses. Il est fréquent d’attendre l’héritage des parents pour ses marier et la hausse de l’espérance de vie entraine un recul de l’âge au mariage (Environ 28 ans).



Ces comportements de contrôle des naissances portent le nom de malthusianisme (Théorie selon laquelle la limitation des naissances permet de contrôler les besoins d’une population et de conserver le patrimoine familial). Il est cependant très variable selon les catégories sociales, les espaces : Très faible dans les campagnes et dans les milieux populaires. Il diffère également selon les pays. La France est entrée plus tôt dans la transition démographique (Passage du régime traditionnel au régime post-transitionnel) que ses voisins européens (Influence moins grande de l’Eglise, développement de l’instruction). Contrairement aux autres pays, elle devient alors une terre d’accueil pour les migrants et non un pôle de départ.




 
II. Pourquoi des millions d’Européens quittent-ils leur continent au XIX° siècle ?



A. Etude : L’émigration irlandaise aux Etats-Unis




1. Famine de la pomme de terre, évènement déclencheur de 1847 / Expulsion des fermiers insolvables / Emigration s’alimente elle-même avec les expatriés qui invitent les autres à les suivre

2. 4,2 millions, soit autant que les Allemands / Même après la famine, flux migratoire constant

3. Difficultés économiques : concurrence / Pauvreté, conditions de vie / Difficultés d’intégration : Xénophobie

4. Importance numérique / Quartier irlandais / Poids de l’électorat



B. Mise en perspective à l’échelle européenne




- Les causes du départ : Avec la hausse de la population européenne, le chômage et la misère se développent dans les campagnes. Certaines migrations sont encouragées par les Etats. C’est le cas des colonies de peuplement (Colonisation accompagnée d’une action de peuplement et pas seulement d’une exploitation du territoire). En effet, au XIX° siècle la France et le RU colonisent une grande partie de l’Afrique et de l’Asie. Les Etats peuvent aussi se servir des colonies pour exiler les contestataires et les repris de justice (Bagnards anglais en Australie jusqu’en 1868)

Enfin, les migrations politiques et religieuses se développent : Italiens ou Polonais vers la France après les révolutions de 1830 et 1848) Juifs de l’Empire russe victimes de pogroms (Massacre spontané ou organisé de communautés juives d’Europe centrale ou orientale)



- Des itinéraires divers : 60 millions d’Européens quittent le continent définitivement entre 1815 et 1930, surtout des îles britanniques (19 millions) et d’Italie (10 millions)

La destination privilégiée est l’Amérique (Etats-Unis, Canada mais aussi Amérique du Sud). L’Australie, l’Afrique du Nord et l’Afrique du Sud sont moins attractives.

Ces migrations sont favorisées par l’amélioration des transports : Bateau à vapeur



- Une installation difficile : L’arrivée dans le pays d’accueil est souvent difficile : Douleur du déracinement, mais ils sont aussi victimes de xénophobie.

Certains connaissent la réussite, mais le plus grand nombre connaît la précarité ou la misère. ¼ des migrants reviennent.

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